L’augmentation de l’incidence des tumeurs chez l’enfant et l’adolescent (Lacour, 2010) ainsi que les progrès thérapeutiques des dernières décennies entraînent une majoration des troubles de la fertilité chez les jeunes adultes survivants à un cancer. Chez l’homme pubère, la cryoconservation de sperme, associée aux techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) est une technique de prévention validée. Actuellement, il n’existe pas de consensus sur l’âge à partir duquel la congélation de sperme peut être proposée et on constate une grande disparité de prise en charge des patients concernés selon les centres en France. À partir de l’observation de Nathan, 11 ans, chez qui une conservation de sperme a été réalisée à sa demande, nous analyserons les pratiques locales et discuterons des indications de cryoconservation de sperme chez les jeunes adolescents atteints de cancer et devant recevoir un traitement potentiellement stérilisant.

The increased incidence of tumors in children and adolescents (Lacour, 2010), as well as therapeutic advances in recent decades, have led to an increase of fertility disorders in young adult cancer survivors. In pubescent boys, the use of cryopreserved sperm and assisted reproductive technology (ART) is a validated preventive option. Currently, there is no consensus on the age at which the semen cryoconservation has to be proposed. There is a wide disparity of care among centers in France. Based on the observation of Nathan, 11 years old, in whom semen cryopreservation was performed at his request, we analyze local practices and discuss the indications for cryopreservation of sperm in young teenagers with cancer treated by potentially sterilizing treatment.