Chaque année, 13 000 nouveaux cas de cancers gynécologiques sont diagnostiqués en France. Les cancers gynécologiques sont des cancers assez peu fréquents et de pronostic intermédiaire (INCa, 2010). Les cancers de l’utérus sont les plus fréquents avec 5 700 nouveaux cas attendus en 2011 pour les cancers de l’endomètre et moins de 3 000 nouveaux cas pour les cancers du col de l’utérus. Ces cancers gynécologiques posent le problème de la grande diversité (localisation, histologie, classe d’âge, pronostic…) qui les définit. Ce travail, élaboré dans le cadre d’un appel d’offre national, a pour but de faire la synthèse des connaissances sur l’épidémiologie, l’impact des cancers gynécologiques pour les patientes, la problématique de la recherche biologique et les innovations diagnostiques et thérapeutiques en matière de cancers gynécologiques. Ainsi, les axes de recherche (à promouvoir) qui ont été identifiés par le comité de pilotage ont pour objectifs principaux de définir les stratégies médicoéconomiques idéales selon l’épidémiologie de la maladie, la prise en charge et les particularités ethnosociologiques et géographiques notamment du dépistage du cancer du col. L’impact de ces cancers gynécologiques et de leurs traitements (séquelles physiques, psychologiques et sociales) sur la qualité de la vie des femmes apparaît comme une problématique majeure qui a actuellement été peu étudiée. En matière de recherche biologique, la caractérisation de ces tumeurs, les nouveaux biomarqueurs, le rôle de la surveillance biologique et des mécanismes d’échappement à la réponse immune sont autant d’approches à explorer. Enfin, les innovations diagnostiques et thérapeutiques passent par une imagerie fonctionnelle peu irradiante pouvant être couplée à la génomique. L’optimisation des traitements et le développement de modèles prédictifs, personnalisant le risque de cancer et la réponse aux traitements, figurent dans les priorités de cette recherche dédiée aux cancers gynécologiques.

Each year, 13,000 newly gynecologic cancers are diagnosed in France. Gynecologic cancers were specifically heterogeneous (localisations, histologic subgroups, age class, etc). This work was delineated for a national call dedicated to gynecologic cancers. This review reports the major needs in terms of scientific research dedicated to gynecologic cancers in the biologic, epidemiology, human and sociologic fields. For example, medico-economic strategies adapted to ethnosociologic context, specifically for cervix cancer, took important part of the epidemiologic research. Impact of gynecologic cancer in terms of symptoms and late effects, quality of life after treatments and fertility needs to be specifically explored. For fundamental research, molecular characterisation, biologic markers, impact of immunology and genetics represent the major part of the field need to be explored. Finally, therapeutic and diagnosis innovations, optimization of treatments strategies and development of predictive models in order to perform individual prediction taking into account several risk factors (clinical and molecular) to offer help in management of gynecologic cancers are required.