Chimioradiothérapie préopératoire du cancer du rectum : expérience d’un centre - 02/04/15
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Résumé |
Objectif de l’étude |
Au cours des dernières décennies, la prise en charge des cancers du rectum a été nettement améliorée par l’optimisation du traitement chirurgical avec l’implémentation de l’excision totale du mésorectum et le développement des stratégies néoadjuvantes de radiothérapie avec ou sans chimiothérapie. Dans cette étude, nous avons évalué l’impact de l’évolution des pratiques sur l’efficacité du traitement au cours d’une période de 15ans dans un centre expert.
Patients et méthodes |
Cette étude rétrospective a été conduite chez des patients qui ont reçu une chimioradiothérapie pour un adénocarcinome rectal localement évolué (de stade T3–4 ayant ou non colonisé les ganglions) entre 1993 et 2008 au centre hospitalier universitaire (CHU) Jean-Minjoz de Besançon. Nous avons étudié les taux de conservation sphinctérienne, de réponse complète histologique (ypT0), de contrôle et de survie, ainsi que la toxicité selon la chimiothérapie concomitante utilisée et la période de prise en charge.
Résultats |
Au total, 179 patients ont été ainsi pris en charge. Une dose moyenne de 45Gy a été délivrée en 25 fractions de 1,8Gy avec une chimiothérapie concomitante par 5-fluoro-uracile et leucovorine, capécitabine, et capécitabine et oxaliplatine pour respectivement 56,4, 28,5 et 15,1 % des patients. La probabilité de survie sans récidive à 5ans était de 74,3 % et celle de survie globale de 68,8 %. Les taux de récidive locale et à distance étaient de 6,1 et 23,6 %. En analyse bifactorielle, la chimiothérapie concomitante par capécitabine et oxaliplatine a montré un taux de réponse complète histologique supérieur (22,2 % contre 6 % avec la capécitabine et 10, 3 % avec le 5-fluoro-uracile et la leucovorine) mais non significativement (p=0,12), avec des taux de toxicité et d’interruption de traitement plus importants. Le taux de conservation sphinctérienne ne s’est pas amélioré significativement durant la période de prise en charge (1993–2004 contre 2005–2008), mais la probabilité de survie sans récidive a augmenté de 72,2 à 87,5 % (p=0,03).
Conclusion |
Nos résultats sont concordants avec ceux de la littérature. La chimiothérapie concomitante par 5-fluoro-uacile ou capécitabine reste le schéma standard. L’évaluation de la chimiothérapie néoadjuvante, avant la chimioradiothérapie, doit être poursuivie au regard de la prédominance des récidives à distance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Purpose |
In recent decades, the management of rectal cancer has been significantly improved by optimizing the surgical treatment with the total mesorectal excision and the development of neoadjuvant radiotherapy with or without chemotherapy. In this study, we investigated the impact of changes in practice over a period of 15 years in an expert centre.
Patients and methods |
A monocentric study was conducted retrospectively on cT3-resectable T4 patients who received chemoradiotherapy for a locally advanced rectal adenocarcinoma between 1993 and 2008. We studied sphincter preservation, pathological complete response (ypT0), survival, and toxicities by different concomitant chemotherapy and treatment period.
Results |
Among the 179 patients who had a chemoradiotherapy, 56.4% were received concomitant 5-fluoro-uracil-leucovorin, 28.5% with concomitant capecitabine, and 15.1% with concomitant oxaliplatin and capecitabine. The average dose of radiotherapy was 45Gy (25×1.8Gy). Five-year disease-free survival was 74.3% and overall survival 68.8%. The rate of local recurrence and distant metastases were 6.1 and 23.6%. In multivariate analysis, concomitant chemotherapy oxaliplatin and capecitabine improved the pathological complete response rate (ypT0; capecitabine: 6%, 5-fluoro-uracil-leucovorin: 10.3%, capecitabine-oxaliplatin: 22.2%), but not significantly (P=0.12) and with more toxicities, and treatment interruptions. Sphincter preservation rate was not improved significantly during the study period (1993–2004 vs. 2005–2008), but disease-free survival improved from 72.2% up to 87.5% (P=0.03).
Conclusion |
Our results are consistent with those published in the literature. Concomitant chemotherapy with 5-fluoro-uracil or capecitabine remains the standard scheme. Upfront chemotherapy, before chemoradiotherapy, should be investigated with regard to the predominance of metastasis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Adénocarcinome du rectum, Chimioradiothérapie
Keywords : Adenocarcinoma of the rectum, Neoadjuvant chemoradiation
Plan
Vol 19 - N° 2
P. 98-105 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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