Allergie aux acrylates - 04/04/15
Résumé |
Introduction |
L’usage des acrylates s’est répandu du fait de leurs qualités d’adhésivité et de plasticité. Leur allergénicité est connu de l’allergologue mais insuffisamment des utilisateurs. Nous rapportons trois cas illustrant les expressions cliniques classiques et rappelant notre devoir d’information et de prévention auprès de nos patients et des médecins du travail.
Méthodes |
Cas 1 : un patient poseur de fenêtres en aluminium et PVC utilisant du mastic et un savon de lissage, se présente pour une pulpite. Les tests cutanés (TC) sont positifs aux acrylates de son produit personnel et de la batterie acrylates. Il manipulait ces produits sans protection.
Cas 2 : un patient orthodontiste présente une pulpite sévère. Il ne porte pas de gant au travail. TC positifs aux acrylates. Amélioration après protection renforcée.
Cas 3 : une patiente esthéticienne en onglerie présente une dermatose des mains. TC positifs aux acrylates. Eviction insuffisamment efficace : changement d’orientation. Déclaration en maladie professionnelle No 65.
Discussion |
Du fait de la large utilisation des acrylates, ces problèmes sont plus fréquents, et doivent être connus de nos spécialités. Dans la plupart des cas d’allergie, il s’agit d’un problème de protection absente par méconnaissance, réduite ou impossible. Les acrylates dans les produits finis (polymérisés) ne sont pas ou peu sensibilisant, alors que les monomères sont des allergènes fort. De plus, les gants en latex, vinyle, nitrile ou polyéthylène sont perméables aux monomères, et ne sont pas une bonne protection. Le diagnostic repose sur les TC positifs avec les produits personnels testés prudemment en open dans certains cas, la batterie acrylates ou 6 à 10 acrylates seulement : méthacrylate de 2-hydroxyéthyle, 2-cyanoacrylate d’éthyle, diméthacrylate d’éthylène glycol, acrylate de 2-éthylhexyle, diacrylate de triéthylène-glycol, acrylate d’éthyle, méthacrylate d’éthyle, de méthyl, de tétrahydrofurfuryle et acrylate de 2-hydroxypropyle. Une lecture tardive des tests doit être faite. Le diagnostic conduit à une déclaration en maladie professionnelle et lorsque la protection cutanée est impossible, à un reclassement, d’où l’intérêt fondamental d’une prévention efficace.
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Vol 55 - N° 3
P. 232 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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