Profil et prise en charge des patients souffrant d’urticaire chronique en France résultats de l’étude ETNA - 04/04/15
Résumé |
Introduction |
L’urticaire chronique (UC) est une dermatose inflammatoire chronique évoluant depuis plus de 6semaines, comprenant l’urticaire chronique spontanée (UCS). Les données épidémiologiques en France sur l’UC sont limitées. L’étude ETNA a entre autres pour objectifs d’étudier le profil des patients et la prise en charge de l’UC.
Méthodes |
ETNA est une étude française observationnelle rétrospective réalisée auprès de médecins dermatologues, allergologues, et tout autre médecin spécialiste prenant en charge l’UC, d’exercice hospitalier, libéral ou mixte. L’objectif principal est de déterminer le taux de patients souffrant d’UCS ayant une réponse insuffisante aux antihistaminiques anti-H1 (anti-H1) à dose standard (x1) et majorée (x2 et x4). Chaque médecin pouvait inclure de façon rétrospective 5 à 20 patients adultes vus en consultation dans les 6 mois précédents.
Résultats |
Au total, 116 médecins ont inclus 1504 patients de mars à septembre 2014 : 59 médecins (51,3 %) étaient libéraux, 25 (21,7 %) hospitaliers, et 31 (27 %) mixtes. Au total, 1259 patients étaient éligibles pour l’analyse : 703 inclus par 57 (56,1 %) allergologues, 465 (37,1 %) par 53 dermatologues, et 85 (6,8 %) patients par 5 internistes. Le taux de patients souffrant d’UCS était de 79,5 % et d’urticaire chronique inductible de 20,5 %. Le taux de patients souffrant d’UCS et ayant une réponse insuffisante aux anti-H1×1 était de 51,0 % (IC 95 %[48,0–54,1]). Le taux de patients souffrant d’UCS et ayant une réponse insuffisante aux anti-H1×2 était de 27,0 % (IC 95 %[24,2–29,7]) et anti-H1×4 était de 8,2 % (IC 95 %[6,5–9,9]). Pour l’UCS, l’âge moyen était de 45,2±15,6ans, 658 patients (67,9 %) étaient des femmes, l’ancienneté de la maladie était en moyenne de 48,1±75,9mois. Cinq cent quatre-vingt-douze patients (66,3 %) présentaient uniquement des plaques/papules, 263 (29,5 %) présentaient un angiœdème associé aux plaques/papules et 38 (4,3 %) un angiœdème seul. Huit cent sept (80,6 %) patients avaient reçu un anti-H1×1, 433 (43,3 %) patients un anti-H1×2 et 146 (14,6 %) patients un anti-H1×4. Deux cent cinquante-deux patients (25,2 %) avaient reçu des corticoïdes oraux pour le traitement de l’UCS.
Conclusion |
L’étude ETNA permet d’améliorer la connaissance de l’UC en France, pathologie avec un besoin médical non couvert.
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Vol 55 - N° 3
P. 232 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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