DRESS syndrome aux antituberculeux - 04/04/15
Résumé |
Introduction |
Le drug rash with eosinophelia and systemic symptoms (DRESS syndrome) est une toxidermie grave dotée d’une mortalité non négligeable. La multiplicité de ses manifestations rend son diagnostic difficile. La relation de causalité n’est pas toujours évidente à établir surtout en cas d’association médicamenteuse. Nous rapportons un cas de DRESS syndrome induit par les antituberculeux.
Résultats |
Il s’agit d’un patient âgé de 38ans qui est traité pour une tuberculose pleurale par un traitement combiné associant isoniazide, rifampicine, pyrazinamide et éthambutol. Au 16e jour de traitement, le patient a présenté un exanthème maculopapuleux diffus, des épigastralgies, des vomissements et des myalgies. L’examen clinique a trouvé une température à 39,5°C, un œdème péri-orbitaire et des extrémités et des adénopathies sous-mandibulaires. Le bilan biologique a noté une thrombopénie à 112 000éléments/mm3. Un DRESS syndrome a été retenu avec certitude devant un score RegiSCAR supérieur à 5. L’arrêt du traitement et la mise sous antihistaminiques et corticoïdes par voie générale a permis une évolution favorable au bout de 5jours, avec une normalisation progressive du bilan biologique.
Une réintroduction séquentielle et à doses croissantes a été entreprise ultérieurement en commençant par la rifampicine, puis l’Isoniazide, puis la pyrazinamide et enfin l’éthambutol et moyennant une surveillance clinique et biologique étroite. Cette épreuve s’est soldée d’un succès et a permis de reprendre le traitement en entier aux doses adaptées.
Conclusion |
Le DRESS syndrome induit par les antituberculeux est une entité rare, pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Très peu de cas ont été rapportés dans la littérature, et la plupart d’entre eux ont été rattachés au traitement antituberculeux combiné. Sa prise en charge en dehors de l’arrêt du médicament incriminé n’est pas bien codifiée. Une accoutumance prolongée en commençant par de petites doses s’avère nécessaire en l’absence de possibilité de substitution médicamenteuse. La survenue de poussées évolutives à distance n’est pas rare même en l’absence de toute nouvelle prise médicamenteuse justifiant une surveillance clinique et biologique prolongée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 55 - N° 3
P. 245 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?