Intérêt des patch-tests en cas d’éruption pustuleuse chez un patient psoriasique - 04/04/15
Résumé |
Introduction |
Les poussés pustuleuses chez les patients ayant un psoriasis pustuleux (PP), sont souvent induites par des prises médicamenteuses. La poussé pustuleuse chez ces patients reste à différencier d’une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PAEG). Nous rapportons le cas d’une PAEG induite par le Bactrim® : sulfamethoxazole-trimethoprim (SMX) chez un enfant ayant un PP et dont le diagnostic a été retenu par les patch-tests.
Résultats |
Il s’agit d’une enfant âgée de 7ans ayant un psoriasis pustuleux de type acrodermatite continue d’Hallopeau touchant les extrémités des doigts. Pour des infections urinaires à répétition, la patiente a été traitée par SMX à 3 reprises avec apparition respectivement à j4, j2 et j1 d’une pustulose des grands plis. Au cours du denier épisode, apparition de placards érythémato-pustuleux du pli du cou, plis inguinaux et pubis amenant la patiente a consulté en dermatologie. L’examen clinique, a retrouvé outre les pustules, une onycholyse jaunâtre avec destruction de la tablette unguéale du médius droit et des deux pouces. La biopsie cutanée n’a pas pu différentier entre une PEAG ou une poussé de PP. L’éruption pustuleuse a été spontanément résolutive en 6jours à l’arrêt du SMX. Les patch-tests ont été fortement positifs au SMX.
Discussion |
L’imputabilité du SMX dans cette poussée pustuleuse est très vraisemblable selon la méthode française d’imputabilité de Bégaud et al. devant le délai suggestif (24heures), une guérison rapide à l’arrêt du traitement et une réintroduction positive. La PEAG est une forme particulière de toxidermie qui se manifeste par une éruption pustuleuse du tronc et des grands plis. Le principal diagnostic différentiel de la PAEG est le psoriasis pustuleux qui survient chez des chez des patients aux antécédents de psoriasis. Elle peut parfois être difficile à différentier de la poussée de PP cliniquement et histologiquement. Les patch-tests ont ici leurs place et ont permis ainsi de faire le diagnostic d’une PAEG plutôt qu’une poussé de PP chez cette patiente.
Conclusion |
En cas de poussée pustuleuse chez un patient ayant un PP, les patch-tests peuvent être utile surtout quand la biopsie est non contributive.
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Vol 55 - N° 3
P. 250 - avril 2015 Retour au numéro
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