La rhinite allergique est une pathologie respiratoire chronique. Sa prévalence est de 10–25 % dans la population générale et de 28–70 % chez les asthmatiques. Elle est souvent associée à l’asthme bronchique et en constitue un facteur de risque.

Il s’agit d’une étude prospective et transversale réalisée chez une cohorte d’asthmatiques entre janvier et juin 2014. Le score de contrôle de l’asthme bronchique a été établi par le questionnaire ACT pour chaque patient et sa corrélation avec la rhinite.

L’objectif de ce travail est d’évaluer la prévalence de la rhinite et sa sévérité et son impact sur le contrôle de l’asthme.

Notre série est composée de 62 asthmatiques, dont 38 femmes et 24 hommes d’âge moyen de 32ans (avec des extrêmes 15–65ans). La rhinite allergique est associée à l’asthme bronchique dans 37 cas (59 %) et à la conjonctivite allergique dans 24 %. La rhinite a précédé l’asthme chez 39 % et ils ont été diagnostiqués simultanément chez 61 % des cas. Selon le consensus ARIA, la rhinite est classée intermittente légère chez 26 % des cas et intermittente modérée chez 24 %, persistante légère chez 39 % et modérée sévère chez 11 % des cas. L’asthme bronchique était intermittent pour 14 % et persistant léger 41 % et persistant modéré 34 % et sévère dans 10 %. Le contrôle était total chez 27 % des cas et partiel chez 39 %. L’asthme bronchique était mal contrôlé dans 34 % et la rhinite allergique représentait le facteur de mauvais contrôle dans 25 % des cas.

Plusieurs études ont montré le rôle aggravant de la rhinite allergique sur l’évolution de l’asthme bronchique ; à savoir une augmentation des hospitalisations, une consommation importante des médicaments et de soins et notamment une altération de la qualité de vie des asthmatiques. Le traitement de la rhinite semble améliorer le contrôle de l’asthme.

De cette étude ressort la fréquence de la rhinite allergique chez les asthmatiques et son impact sur le contrôle de l’asthme. D’où l’intérêt de la dépister chez tout asthmatique.