La prévalence de l’asthme évolue au cours du temps de manière très différente chez l’homme et chez la femme. Avant la puberté, elle est plus importante chez les garçons que chez les filles, et ensuite, l’asthme devient plus fréquent mais également plus sévère chez les femmes.

Étude rétrospective portant sur 191 femmes suivies pour asthme dans notre consultation d’allergologie sur une période de six ans.

Les femmes représentaient 57 % de l’ensemble des consultants. La moyenne d’âge était de 35,5ans (11–79). Dans les antécédents, on retrouvait le reflux gastro-oesophagien dans 3,7 % des cas, le diabète dans 2 % des cas et l’HTA dans 2,6 % des cas. L’atopie familiale est retrouvée dans 38 % des cas et personnelle dans 90,5 % des cas, faite de rhinite allergique dans 87 % des cas, un eczéma et une dermatite atopique dans 15 % des cas chacun. Comme facteurs déclenchants, on retrouvait l’exposition au froid, la fumée de tabac, la poussière de maison et l’émotion dans tous les cas, la grossesse dans 4 % des cas et les menstruations dans 2,3 % des cas. L’asthme était contrôlé dans 63 % des cas, partiellement contrôlé dans 23 % des cas et non contrôlé dans 11 % des cas. Le traitement repose sur l’éducation thérapeutique dans tous les cas, associée aux corticoïdes inhalés seuls dans 65 % des cas, et aux corticoïdes inhalés et bronchodilatateurs de longue durée d’action dans 28,5 % des cas.

Avant la puberté prévalence de l’asthme plus importante chez les garçons que chez les filles, et ensuite, l’asthme devient plus fréquent (mais également plus sévère) chez les femmes que chez les hommes. Certaines études publiées suggèrent fortement un rôle des hormones sexuelles dans l’asthme.

Nous soulignons à travers ce travail la fréquence de l’asthme chez la femme et la nécessité d’une prise en charge adéquate.