L’asthme du sujet âgé constitue une préoccupation grandissante dont la prise en charge doit prendre en compte les particularités de la personne âgée.

Dossiers de 30 patients asthmatiques âgés (65ans ou plus) groupe 1 (G1) et 50 patients asthmatiques, groupe 2 (G2) consultant en allergologie au service des maladies respiratoires de l’hôpital 20-Août.

La moyenne d’âge est de 67ans (G1) et de 28ans (G2), avec une prédominance féminine dans les deux groupes 70 % (G1) 61 % (G2) (p=0,23), le tabagisme n’est retrouvé que dans le (G1) dans 38 % des cas avec une moyenne de 14 paquets années, l’atopie est notés dans 60 % des cas (G1) et 56 % (G2) (p=0,66), le reflux gastro-œsophagien dans 6 % des cas (G1) et 9 % des cas (G2) (p<0,01), l’asthme est associé a une rhinite dans 20 % (G1) et 43 % (G2) (p<0,01), l’asthme est contrôlé dans 75 % des cas (G1) et 66 % des cas (G2) (p=0,21), l’exploration allergologique cutanée est positive dans 48 % des cas (G1) et 77 % (G2) (p<0,01). Le traitement est basé sur les corticoïdes inhalés seuls dans 26 % des cas (G1) et 15 % (G2) (p=0,07), associés à des B mimétique de longue durée d’action dans 74 % des cas (G1) et 85 % (G2) (p=0,07).

L’asthme du sujet âgé constitue une préoccupation grandissante. Le diagnostic à cet âge pose de fréquents problèmes de frontières avec les bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO). Le schéma thérapeutique chez le sujet âgé est à optimiser. Quoique globalement superposable à celui du sujet jeune, quelques nuances doivent être prises en compte chez le sujet âgé : crainte de l’ostéoporose en cas de corticothérapie au long cours, y compris pour les corticoïdes inhalés, risque arythmogène potentiel des bêta-2-adrénergiques, effets redoutés de la théophylline, ce qui justifie dans les formes difficiles le recours aux anticholinergiques et/ou aux antileucotriènes.

Nous rappelons à travers cette étude la prévalence de l’asthme du sujet âgé, sa sévérité, les difficultés de son diagnostic et de sa prise en charge.