Quand arrêter un traitement par omalizumab au cours d’une immunothérapie allergénique aux venins d’hyménoptères ? À propos d’un cas - 04/04/15
Résumé |
Introduction |
Les immunothérapies aux venins d’hyménoptères sont parfois difficiles à débuter compte tenu de réactions systémiques sévères. L’utilisation de l’omalizumab permet d’initier ces traitements jusqu’aux doses d’allergènes efficaces. Cependant, si l’utilisation de l’omalizumab est actuellement bien établie, la durée et les modalités d’arrêt du traitement ne sont pas bien codifiées avec de nombreux échecs à l’arrêt de l’anti-IgE.
Méthodes |
Nous rapportons le cas d’un patient allergique au venin d’abeille pour lequel une immunothérapie n’a pu être initiée que sous omalizumab. L’anti-Ig E a été débuté à 300mg en juin 2011 avec une injection tous les 28jours. Cinq semaines après le début de l’omalizumab, l’immunothérapie a été débutée avec une augmentation progressive de 1 à 150μg de venin sur 6 semaines avec des injections tous les 7jours. L’omalizumab a été poursuivi à la même posologie tous les 28jours pendant 8 mois, en association avec l’immunothérapie. Puis l’anti-Ig E a été diminué à 225mg pendant 7 mois, à 150mg pendant 5 mois et arrêté en février 2013. L’immunothérapie a été poursuivie à 150μg tous les mois jusqu’à l’arrêt de l’omalizumab puis poursuivie à 110μg toutes les 5 semaines avec un relai de la prise en charge chez son médecin traitant.
Résultats |
Aucune réaction systémique ne s’est produite pendant toute la durée du traitement par omalizumab et après son arrêt. L’immunothérapie est actuellement poursuivie sans effet secondaire.
Discussion |
Le protocole utilisé a permis un arrêt de l’omalizumab progressif sur plusieurs mois en réduisant les posologies sans espacer les injections. L’évolution favorable à l’arrêt de l’omalizumab nous a conduit à réaliser chez un second patient une immunothérapie dans les mêmes conditions avec une aussi bonne tolérance. Les échecs rapportés lors de l’arrêt de l’omalizumab dans l’immunothérapie aux venins d’hyménoptères pourraient être secondaires à un arrêt trop précoce des anti-IgE.
Conclusion |
Le protocole d’immunothérapie aux venins d’hyménoptères avec diminution très progressive de la posologie de l’anti-IgE a permis un sevrage complet de l’omalizumab et la poursuite du traitement avec une excellente tolérance.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 55 - N° 3
P. 272 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?