Approche cognitive du schizophrène délirant - 28/02/08
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Les thérapies cognitives se distinguent des autres approches psychothérapiques par leur caractère « anhistorique » et « scientifique ». Le style relationnel y est relativement directif et consiste à poser des questions avec le dessein, entre autres, d'amener le patient à une meilleure prise de conscience de son fonctionnement cognitif, et à reformuler et synthétiser les propos du patient, pour permettre un feed-back, très utile pour réduire le risque d'incompréhension réciproque.
L'approche cognitive des schizophrènes délirants devrait respecter les règles générales des thérapies cognitives. On devrait inciter le patient à nouer des relations sociales pour rompre le cercle vicieux « isolement, rejet socio-familial ». Ensuite, on devrait s'attaquer aux pensées automatiques du patient en l'invitant à faire un tri serré entre d'une part l'intuitif, le supposé et d'autre part le réel, le vérifié. L'introduction du doute dans les convictions délirantes est l'un des objectifs majeurs du traitement et repose sur « le questionnement doux » et « l'argumentation socratique ». Il est recommandé de commencer par discuter les croyances les moins fortement ancrées, et de n'essayer de modifier les idées délirantes qu'une fois la relation thérapeutique solidement établie. Enfin, il n'est jamais question d'exclure les neuroleptiques au profit du traitement cognitif exclusif.
The cognitive approach to delirious shizophrenics |
Cognitive therapy is a « non-historical » and « scientific » approach to psychoterapy. A relatively directive relation is used. This consist in asking questions in order to incite the patient to become aware of his cognitive distortions, and in synthesizing the patient's wording to alllow feed-back most useful for preventing reciprocal incomprehension.
The cognitive approach to delirious schizophrenics should apply the general rules of cognitive therapies. The therapist should encourage the patient to establish social relations in order to break the vicious circle of « isolation, social-familial rejection ». Then, therapist should attack the automatic thinking by inciting the patient to sort out the intuitive, supposed ideas from the real, verified ones. Having the patient question his delirious ideas is a major aim of the treatment. This relies on the use of non-aggressive interviews and socratic reasoning. The therapist should begin by attacking the less solid wrong beliefs. Later on, when the therapeutic relationship becomes solid enough, an attempt can be made to modify the delirious ideas.
Finally, cognitive therapy should never exclude antipsychotic drugs.
Plan
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Vol 11 - N° 3
P. 91-94 - septembre 2001 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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