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Fractures de côtes non traumatiques - 23/04/15

Non-traumatic rib fractures

Doi : 10.1016/j.monrhu.2015.03.004 
Yves Maugars , Marguerite Mary-Chemel, Christelle Laffite-Darrieutort, Pascale Guillot, Joëlle Glémarec, Jean-Marie Berthelot, Benoit Le Goff
 Service de rhumatologie, CHU de Nantes, 1, place Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes cedex 1, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Les fractures de côtes non traumatiques sont probablement largement sous-estimées, alors qu’il s’agit de la 2e cause de fracture ostéoporotique périphérique. Elles peuvent être répertoriées en 5 chapitres : 1) fractures liées à une ostéoporose, sachant que certains facteurs de risque habituels d’ostéoporose sont plus à rechercher, comme l’ostéoporose cortisonique, l’hyperparathyroïdie, et l’anorexie mentale chez les patient(e)s les plus jeunes. Ces fractures ostéoporotiques sont 5 fois moins coûteuses qu’une fracture de hanche ; 2) fractures de fatigue, qui seront à rechercher surtout chez des rameurs, golfeurs, ou adeptes des sports de lancer ; 3) fractures pathologiques, d’origine essentiellement tumorale ; 4) fractures par ostéomalacie, dont le diagnostic repose en fait souvent sur l’imagerie ; 5) enfin, fractures de côtes en rapport avec des traumatismes non avoués ou discrets, comme chez l’alcoolique, après une toux rebelle, ou dans le syndrome de Silverman chez le petit enfant. Dans ce dernier contexte, le diagnostic différentiel avec l’ostéogenèse imparfaite reste difficile, mais les fractures de côtes sont très rarement révélatrices d’une ostéogenèse imparfaite, alors qu’elles sont parmi les plus fréquentes des fractures dans le syndrome de Silverman. Le diagnostic positif de fractures de côtes reste difficile. Les clichés obliques semblent utiles, mais le scanner est référence. Toutefois, l’échographie est un autre moyen simple et performant d’en assurer le diagnostic. Contrairement aux fractures traumatiques, il n’est pas rapporté de complications particulières aux fractures de côtes non traumatiques, en dehors des formes tumorales. Le traitement reste antalgique, mais les techniques algologiques proposées n’ont pas été validées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Non-traumatic rib fractures are probably greatly undercounted, although they are the second more frequent peripheral fractures in osteoporotic patients. They can be ascribed to 5 categories: 1) osteoporotic either primary, or, mostly, secondary (especially to corticosteroid intake, hyperparathyroidism, or anorexia nervosa in youngest): those osteoporotic rib fractures are five times less costly than hip fractures; 2) stress fractures, which occur mostly in addicts of rowing, golf and throwing sports; 3) pathological fractures (tumours); 4) osteomalacia, whose diagnosis can already be highly suspected on imaging; 5) rib fractures following forgotten or undisclosed traumatisms, like in alcoholism, chronic coughing, or in Silverman’ syndrome in abused children. In this last context, differential diagnosis with osteogenesis imperfecta is complicated, but rib fractures very rarely herald osteogenesis imperfecta, while they are the more frequent fractures observed in Silverman's syndrome. X-rays can fail to show rib fractures, even when using rib series, so that CT-scan is the mainstay of imaging in difficult cases. However, ultrasound seems also very efficient when performed by trained operators. No specific complications have been reported following non-traumatic and non-tumoral rib fractures. Treatment relies on analgesia, but proposed techniques have yet to be validated.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Côtes, Fracture, Ostéoporose, Échographie, Douleurs thoraciques

Keywords : Ribs, Fracture, Osteoporosis, Ultrasound, Chest pain


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Vol 82 - N° 2

P. 109-113 - avril 2015 Retour au numéro
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