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Les fractures du sternum non traumatiques - 23/04/15

Non-traumatic sternal fractures

Doi : 10.1016/j.monrhu.2015.03.003 
Yves Maugars , Marguerite Mary-Chemel, Christelle Lafitte-Darrieutort, Pascale Guillot, Joëlle Glémarec, Jean-Marie Berthelot, Benoît Le Goff
 Service de rhumatologie, CHU de Nantes, 1, place Alexis-Ricordeau, 44093 Nantes cedex 1, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Les fractures spontanées du sternum restent rares. Leur diagnostic peut être différé quand les patients sont d’abord vus dans un contexte d’urgence thoracique. Le rhumatologue doit redresser le diagnostic, grâce parfois à la simple palpation quand celle-ci ou de minimes mouvements reproduisent électivement la douleur sternale. On peut classer ces fractures en 5 chapitres. Les fractures sternales par ostéoporose primitive sont rares, et peuvent être facilitées par une hypercyphose induite par la survenue préalable de plusieurs fractures vertébrales dorsales cunéiformes, du fait de la solidarité entre la cage thoracique et le sternum. Les fractures par ostéoporoses secondaires (corticothérapie ou anorexie) sont plus volontiers spontanées. Des fractures de fatigue du sternum ont été rapportées après la pratique intensive du golf, du trampoline ou du « bodybuilding ». Les fractures pathologiques sont d’origine essentiellement tumorale, même si l’ostéomalacie peut aussi induire au sternum des fractures de Looser-Milkman. Des antécédents de massage cardiaque (fractures secondaires quasi constantes), ou de manœuvres de Heimlich, sont en principe facilement retrouvés à l’anamnèse, mais des crises d’épilepsie peuvent ne pas être remémorées. Enfin, un syndrome de Silverman est souvent non avoué chez les proches d’un enfant, voire adulte, maltraité. Le diagnostic radiographique des fractures du sternum peut être difficile : scanner, mais aussi échographie permettent alors de visualiser la fracture. Il n’y a pas de complications rapportées dans les formes non traumatiques et non tumorales. Le traitement reste antalgique, la pose chirurgicale de plaques ne se discutant qu’en cas de pseudarthrose.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Non-traumatic sternal fractures are rare events. Their diagnosis is often delayed, as acute chest pain urges most physicians to focus first on more vital explanations. Rheumatologists can ‘put the finger’ on the right source of pain by physical examination. Spontaneous sternal fractures are rarely due to primary osteoporosis, although hyperkyphosis due to vertebral fractures enhances the mechanical stresses induced on the sternum though the rib cage. Secondary osteoporosis is over-represented, including steroid-induced osteoporosis and anorexia nervosa. Sternal stress fractures can occur following intensive training in golf, trampoline or bodybuilding. Pathological fractures are mainly due to tumours, but osteomalacia can also lead to Looser-Milkman unusual fractures. Former cardiac massages or Heimlich maneuvers should be easily recalled by the patients, but some seizures can be forgotten, and Silverman's syndrome can be missed in abused child, or old-people. X-rays often fails to demonstrate the fractures, but CT-scan or ultrasound are very efficient to disclose them. No specific complication has been reported following non-traumatic sternal fractures. Painkillers are the mainstay of treatment, and surgical plating should only be considered in exceptional cases of pseudoarthrosis.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Sternum, Fracture, Ostéoporose, Échographie

Keywords : Sternum, Fracture, Osteoporosis, Ultrasound


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Vol 82 - N° 2

P. 114-116 - avril 2015 Retour au numéro
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