Syndrome des anticorps antiphospholipides et grossesse : pronostic obstétrical selon le type de SAPL - 25/04/15
Résumé |
But |
Le but de notre étude est de comparer les résultats obstétricaux des femmes atteintes d’un syndrome des anticorps antiphospholipides selon le traitement instauré en distinguant les formes thrombotiques et obstétricales.
Patientes et méthodes |
Il s’agissait d’une étude de cohorte historique réalisée entre 1998 et 2009 portant sur 23 patientes ayant eu 83 grossesses. Le syndrome était diagnostiqué selon les critères de Sapporo de 2006.
Résultats |
Parmi ces grossesses, trente et une se sont déroulées avant le diagnostic, donnant naissance à 22 % d’enfants vivants, dont 26 % étaient hypotrophes. Dans 26 % des cas, une mort fœtale est survenue. Les grossesses ont été divisées en 2 groupes selon l’accident à l’origine de sa découverte : obstétrical ou thrombotique. Cette classification a permis d’adapter le traitement : aspirine et héparine à dose curative lors d’accident thrombotique, à dose préventive lors d’accident obstétrical. Aucune mort fœtale n’a été constatée lorsque le traitement était bien conduit. Malgré celui-ci, 20 % des grossesses de la forme obstétricale se sont compliquées de retard de croissance et seulement 38 % des enfants sont nés vivants. Parmi les formes thrombotiques traitées, plus de 87 % des grossesses ne se sont pas compliquées, aboutissant à la naissance d’un enfant vivant.
Conclusion |
Le traitement adapté semble permettre d’améliorer le pronostic des grossesses de ces patientes. Malgré celui-ci, ces patientes ont un risque accru de présenter un accident obstétrical, et nécessitent un suivi rapproché, plus encore dans les formes « obstétricales » qui semblent avoir un pronostic péjoratif. Un suivi multidisciplinaire par une équipe expérimentée est indispensable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
The objective of our study was to compare treatment-based obstetrical outcomes in women with either thrombotic or obstetrical antiphospholipid syndrome (APS).
Materials and methods |
This was a historical cohort study conducted between 1998 and 2009 in 23 patients who had a total of 83 pregnancies. The syndrome was diagnosed using the 2006 Sapporo criteria.
Results |
Thirty-one of these 83 pregnancies were valid before the diagnosis was made. A live infant was born in 22% of them, the infant being small for gestational age in 26% of cases. The fetus died in utero in a further 26% of cases. Pregnancies were subdivided into 2 groups depending on whether the initial event leading to APS diagnosis was obstetrical or thrombotic. Treatment (aspirin and low molecular weight heparin) was based on this classification: the latter was given in a curative dose for thrombotic events, in a preventive dose for obstetrical events. No fetal loss was observed when treatment was administered according to the protocol. Nevertheless, 20% of the pregnancies with obstetrical APS were complicated by smallness for gestational age and only 38% of the infants were live births. More than 87% of the thrombotic forms treated were free of complications and led to birth of a living child.
Conclusion |
Appropriate treatment appears to improve the prognosis for pregnancies in patients with APS. These patients are nevertheless at increased risk of an obstetrical event and require close monitoring, especially in obstetrical manifestations, which appear to have a poorer prognosis. Multidisciplinary follow-up by an experienced team is essential.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome des anticorps antiphospholipides, Traitement, Grossesse
Keywords : Antiphospholipid syndrome, Management, Pregnancy
Plan
Vol 44 - N° 5
P. 463-470 - mai 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.