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CANHAIRKID (évaluation des analyses capillaires dans le diagnostic d’exposition significative des enfants au cannabis) : résultats préliminaires - 07/05/15

Doi : 10.1016/j.toxac.2015.03.015 
M. Winckel 1, S. Dulaurent 1, J. Morichon 1, J.-M. Gaulier 1, 2,
1 UF de toxicologie biologique et médico-légale, CHU de Limoges, Limoges, France 
2 UF de toxicologie, CHRU de Lille, Lille, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Objectif

CANHAIRKID est une étude multicentrique prospective observationnelle, ayant pour objectif d’évaluer la performance diagnostique de la recherche capillaire des cannabinoïdes dans le diagnostic de l’exposition de l’enfant au cannabis [1]. Les auteurs se proposent, après en avoir rappelé le contexte, d’en présenter les premiers résultats.

Matériel et méthodes

Cette étude repose sur la réalisation de prélèvement de cheveux dans un contexte de prise en charge médicale d’enfants liée à une suspicion d’exposition au cannabis (signes cliniques suggérant une intoxication aiguë au cannabis et/ou contexte de consommation parentale de cannabis). Les principaux cannabinoïdes (THC, CBD et CBN) et le THC-COOH, principal métabolite du THC, sont recherchés et dosés dans les échantillons capillaires par chromatographie liquide avec détection par spectrométrie de masse en mode MRM et MS3 à l’aide d’un API 5500 QTRAP (AB Sciex, Courtaboeuf, France) [2]. L’évaluation de la performance diagnostique des analyses capillaires est réalisée par la confrontation des résultats des analyses capillaires avec les données cliniques, et en particulier avec le score CAST (Cannabis Abuse Screening Test) du (des) parent(s) usagers(s) lorsqu’il est disponible.

Résultats

Fin février 2015, 22 enfants (11 filles et 11 garçons), âgés de 1 mois à 7ans (moyenne de 14 mois, médiane de 13 mois), sont inclus dans cette étude. Pour 15 de ces 22 enfants, le prélèvement capillaire a été réalisé à la suite de l’ingestion accidentelle documentée de cannabis. La stratégie d’analyse repose sur la réalisation d’analyses (excluant la période d’intoxication aiguë, lorsqu’elle est documentée) globales, ou segmentaires lorsque la quantité et la longueur des cheveux le permettent. Ainsi, 44 analyses ont été réalisées :

– les cheveux de 2 enfants sont exempts de cannabinoïdes et de THC-COOH ;

– chez 10 enfants, il a été décelé des cannabinoïdes, mais pas de THC-COOH : pour 2 d’entre eux, la concentration capillaire en THC est toutefois supérieure à 1ng/mg de cheveux ;

– chez 10 enfants, il a été décelé du THC-COOH (concentration moyenne et maximale de 0,52 et 2,82pg/mg de cheveux, respectivement) accompagné de cannabinoïdes, en particulier de THC à des concentrations significatives (concentration moyenne et maximale de 1,71 et 5,54ng/mg de cheveux, respectivement).

La confrontation de ces résultats préliminaires avec les données cliniques est délicate compte tenu, notamment, de biais attendus liés aux difficultés de recueils des données et à la sous-déclaration probable des consommations parentales : une corrélation positive semble toutefois exister entre les concentrations capillaires de THC-COOH et les scores CAST disponibles.

Conclusion

Ces résultats préliminaires confortent nos premières observations [3] : la présence de THC-COOH associée à une concentration de THC supérieure à 1 ng/mg de cheveux correspondrait à une exposition environnementale forte avec absorption significative de THC par l’organisme de l’enfant.

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Vol 27 - N° 2S

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