Un cas de viol chimiquement facilité ayant conduit au décès par surdose de cyamémazine et d’oxazépam - 07/05/15
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Résumé |
Objectifs |
Les analyses toxicologiques ont permis de documenter un cas de soumission chimique en vue d’accomplir un viol qui a tragiquement conduit au décès de la victime.
Description du cas |
Une jeune femme de 18ans ½ est enlevée puis ligotée sous la contrainte d’une arme au domicile d’un homme de 37ans, polytoxicomane. Il prépare un premier cocktail composé de 600 à 700mg de cyamémazine et 100mg d’oxazépam dilués dans 40mL d’eau qu’il fait avaler de force à sa victime à l’aide d’une seringue, puis la déshabille. S’ensuit alors une longue série de viols par voie anale et vaginale tout au long de la nuit. Le lendemain, l’agresseur cache le corps de la femme, inconsciente, sous deux épais matelas après l’avoir attaché sur son lit. À son retour le soir, la jeune femme est hyperthermique et présente des convulsions. Il tente en vain d’abaisser la fièvre en la baignant dans de l’eau froide pendant 1 heure. Constatant que sa victime agonise toujours, il panique et lui administre par gavage une deuxième dose de 350mg de cyamémazine et 50mg d’oxazépam. Il emmène le corps dans son véhicule après l’avoir mis dans un sac à dos, sort de la ville et trouve un endroit désert en forêt où il creuse une tombe sommaire.
Matériels et méthodes |
Les analyses ont été réalisées par chromatographie en phase liquide couplée à la barrette de photodiode et à la spectrométrie de masse pour les fluides biologiques, tandis que les cheveux ont été analysés par chromatographie en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem.
Résultats |
Le Tableau 1 donne les résultats des toxiques retrouvés en mg/L dans les prélèvements d’autopsie.
Un scanner corps entier a été réalisé, ainsi qu’une autopsie médicolégale et des analyses histologiques complètes. L’analyse ADN de prélèvements anaux confirme l’identité de l’agresseur.
Conclusions |
Le décès de la jeune femme est probablement multifactoriel. Nous retenons les phénomènes suivants comme ayant pu entraîner ou contribuer au décès : intoxication médicamenteuse [1 , 2 , 3 ], asphyxie mécanique, convulsions, troubles hydroélectriques. La surdose en cyamémazine compliquée par une asphyxie positionnelle lors du pliage du corps dans le sac à dos nous semble cependant avoir joué un rôle principal.
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Vol 27 - N° 2S
P. S41-S42 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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