Complications tumorales ou infectieuses dans le suivi des patients avec greffe d’organe : rôle de la TEP/TDM au 18F-FDG - 07/05/15
Résumé |
Objectifs |
Le cancer et l’infection représentent les complications les plus fréquentes chez les patients ayant bénéficié d’une greffe d’organe. À ce jour, la TEP/TDM au 18F-FDG est un outil diagnostique reconnu dans la gestion des patients oncologiques, avec des pathologies inflammatoires ou infectieuses. En conséquence, l’objectif de cette étude a été de déterminer l’efficacité diagnostique de la TEP/TDM au 18F-FDG chez les patients greffés suspectés de complication.
Patients et méthodes |
L’ensemble des patients greffés ayant bénéficié entre 2004 et 2012 d’une TEP/TDM au 18F-FDG au CHU de Hautepierre à Strasbourg pour suspicion de complication secondaire à la greffe a été inclus dans cette étude rétrospective monocentrique. Les résultats de la TEP/TDM au 18F-FDG étaient comparés au diagnostic final retenu par le médecin référent en charge du patient.
Résultats |
Cinquante-neuf patients ayant bénéficié d’une greffe de rein (31), de poumon (16) ou de cœur (13) ont été analysés. Le diagnostic final suivant a été établi chez 19 patients (32 %) : 8 cas d’infections profondes, 2 septicémies, 1 cas de sacroiliite inflammatoire, 2 cas de LNH, 1 cas de lymphome de Hodgkin, 4 cas de carcinomes bronchiques non à petites cellules et 1 cas de réaction greffon vs hôte (GVH). Pour les 40 autres patients, la symptomatologie clinique et les anomalies biologiques ont régressé spontanément pendant le suivi clinique après la TEP/TDM. La sensibilité de la TEP/TDM était de 74 %, la spécificité de 90 %, la VPP de 78 % et la VPN de 88 %. Lorsque le médecin prescripteur avait spécifié une hypothèse diagnostique pré-test (42 patients), la TEP/TDM montrait alors de meilleures sensibilité (80 %) et spécificité (94 %), avec une exactitude diagnostique de 91 %. De plus, 36 % des patients ont bénéficié d’un changement thérapeutique suite au résultat de la TEP/TDM.
Conclusions |
La TEP-TDM au 18F-FDG apparaît comme une technique performante dans le diagnostic des complications d’origine tumorale ou infectieuse secondaires à une greffe d’organe, permettant une modification de la prise en charge pour environ un tiers des patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 39 - N° 3
P. 217 - mai 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?