Selon les établissements, l’exposition des patients aux rayonnements ionisants lors d’examens d’imagerie varie de façon significative pour un même type d’acte. Afin de faciliter l’optimisation des doses délivrées aux patients, la réglementation définit, pour les actes les plus courants, des niveaux de référence diagnostiques (NRD). Les professionnels sont tenus d’évaluer leurs pratiques, en les comparant à ces valeurs de référence. En cas de dépassement injustifié, des actions correctives doivent être mises en œuvre.

L’IRSN reçoit les résultats des évaluations dosimétriques conduites dans le cadre des NRD par les professionnels de l’imagerie. Tous les deux ans, il publie un bilan national, synthèse de l’analyse de ces données, et formule des recommandations visant à mettre à jour les NRD et, plus globalement, à en améliorer le processus. Le rapport relatif à la période 2011–2012 a été publié en octobre 2014 (www.irsn.fr/).

L’implication des professionnels de médecine nucléaire reste meilleure qu’en radiologie, avec plus de 80 % d’établissements ayant transmis des données en 2012. Par rapport au précédent bilan, les activités administrées restent en moyenne globalement stables et voisines des valeurs des NRD. Tout comme en radiologie, les modalités actuelles d’application des NRD à la pédiatrie ont montré leur inefficacité et nécessitent d’être repensées.

En médecine nucléaire, l’IRSN recommande :

– de mettre à jour quelques valeurs de NRD, dont certaines à la hausse ;

– de définir des NRD pour les acquisitions scanographiques des examens ;

– de définir des NRD en termes d’activité massique pour certains examens.

S’agissant des examens pédiatriques, l’IRSN propose de ne plus définir des NRD « discrets » par classe de poids, mais de retenir comme NRD « continu » la méthodologie de calcul des activités de l’EANM.