Exposition du personnel médical et de l’entourage à la radioactivité en période post-scintigraphie - 07/05/15
Résumé |
Introduction |
Évaluer l’impact sanitaire de l’exposition à un patient ayant bénéficié d’un examen de médecine nucléaire, pour le personnel soignant et l’entourage personnel.
Patients et méthodes |
Des mesures de débits d’équivalent de dose ont été effectuées au contact, à distances et délais multiples pour 30 patients du service de médecine nucléaire du CHRU de Tours en cours d’évaluation scintigraphique avec différents radio-isotopes : scintigraphies osseuses, thyroïdiennes, myocardiques, scintigraphies à l’Octréoscan® et TEP/TDM au 18F-FDG. Les moyennes et écarts-types ont été calculés pour chacune de ces catégories et pour l’ensemble des examens, 3heures post-injection (p.i.), au contact, à 30cm et 50cm et à 1mètre de distance.
Résultats |
Les débits de dose équivalente à 1m étaient en grande majorité inférieurs à 10μSv/h, 1h p.i. et atteignaient une moyenne de 3,05±1,72 3h p.i. et à cette même distance. La moyenne des débits de dose équivalente à 6h pour une scintigraphie osseuse, à 1m, s’élevait à 2,4±0,71μSv/h ; 4h p.i. et à 1m pour une scintigraphie thyroïdienne, elle valait 0,05±0,1μSv/h. Dans le cadre des scintigraphies myocardiques, elle fut égale à 3,4±0,49μSv/h au contact, à 24h. Pour les scintigraphies à l’Octréoscan®, la moyenne des débits de dose à 1m et 15min était de 5,5±0,51μSv/h ; pour les TEP/TDM au 18F-FDG, elle s’élevait à 2,7±0,48μSv/h 3h p.i. et à 1m.
Conclusion |
Cette étude, en objectivant l’irradiation émise par les patients ayant reçu une injection de radiopharmaceutique, ajoute une contribution à l’entreprise de dédramatisation de l’exposition à des doses faibles de radioactivité, en milieu médical. En effet, cette étude démontre la très faible exposition aux rayonnements ionisants subie lors de la prise en charge, même dans des délais relativement courts, d’un patient ayant bénéficié d’un examen scintigraphique courant. Ces niveaux d’exposition, restant dans la pratique courante bien inférieurs à la limite réglementaire et l’atteignant difficilement même dans les hypothèses les plus extrémistes, restent dérisoires devant le seuil à partir duquel les études ont constaté un risque cancérigène mineur.
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Vol 39 - N° 3
P. 221 - mai 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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