Hyperplasie thymique et anticorps antithyroglobuline élevés dans le suivi de cancer différencié de la thyroïde : y’a t’il un lien ? - 07/05/15
Résumé |
Objectifs |
Les anticorps antithyroglobuline (AcTg) présents dans 20–40 % chez les patients avec un cancer bien différencié de la thyroïde (CBDT) peuvent interférer avec la mesure de la thyroglobuline (Tg), marqueur essentiel de la surveillance, induisant des faux négatifs. Parmi les patients suivis pour CBDT avec un taux d’AcTg élevé, certains présentaient une hyperplasie thymique. L’objectif est de montrer un éventuel lien entre l’hyperplasie thymique et le taux élevé d’AcTg afin d’améliorer la surveillance dans cette population.
Patients et méthodes |
Analyse rétrospective de 5 patients traités pour un CBDT ayant bénéficié d’un dosage de TSH, T3, T4, Tg et AcTg sous stimulation thyréotrope et d’une échographie cervicale avant totalisation isotopique par 100mCi d’iode 131. À j3, une scintigraphie corps entier±tomographie couplée au TDM a été réalisée afin de détecter d’éventuelles masses tumorales résiduelles. Le suivi a été réalisé conformément aux consensus actuels. Dans le suivi, les patients ayant une suspicion de récidive clinique, biologique ou échographique ont bénéficié d’une imagerie complémentaire par scintigraphie à l’I131, TDM ou 18FDG TEP/TDM ayant permis la découverte d’hyperplasie thymique.
Résultats |
Cinq patients (3 F et 2 H) avaient des AcTg élevés (supérieurs à trois fois la normale) et une hyperplasie thymique. Morphologiquement, 3/5 patients avaient un bilan d’imagerie négatif ou stable dans le temps. Deux sur cinq patients ont eu une récidive ganglionnaire initiale prouvée histologiquement et étaient stables sur le bilan d’imagerie après chirurgie.
Conclusions |
Un taux élevé d’AcTg chez des patients suivis pour CBDT présentant une hyperplasie thymique a été constaté. L’hypothèse, non décrite dans la littérature à ce jour, est qu’il pourrait exister un lien potentiel entre un « hyperfonctionnement » thymique avec production d’AcTg indépendamment de toute maladie tumorale sous-jacente. Une surveillance adaptée pourrait ainsi être envisagée devant un taux d’anticorps élevé, mais stable dans le temps.
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Vol 39 - N° 3
P. 234 - mai 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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