Valeur pronostique de la TEP-FDG intermédiaire dans le lymphome associé au VIH : évaluation des critères quantitatifs et qualitatifs - 07/05/15
Résumé |
Objectifs |
Dans le lymphome VIH négatif, la TEP/TDM au 18FDG (TEP-FDG) est reconnue comme étant un important facteur pronostique après 2–3 cycles de chimiothérapie pour la survie. Cependant, des études équivalentes doivent être réalisées dans le lymphome associé au VIH afin de proposer une stratégie de désescalade thérapeutique.
Patients et méthodes |
Dix-neuf patients (pts) consécutifs présentant un lymphome associé au VIH ont bénéficié d’une TEP intermédiaire dans notre service pour une maladie de Hodgkin (8), un LBDGC (6) ou un lymphome de Burkitt (5). Il y avait 13 hommes, âge moyen 48ans [28-65], taux de CD4 moyen 350/mm3, charge virale négative chez 12 pts, stades III–IV chez 12 pts. Sans connaître l’issue thérapeutique, nous avons rétrospectivement mesuré les paramètres quantitatifs suivant : DSUVmax, DSULmax et DMTV (cut-off 66 %). Les critères qualitatifs en 5 points de Deauville (1–3 versus 4–5) et le rapport SULmax/hépatic SULmean ont aussi été étudiés.
Résultats |
Avec une médiane de suivi à 3ans, la survie globale était de 70 % (60 % pour les LNH et 83 % pour les MH). Les paramètres quantitatifs étaient statistiquement significatifs : la survie globale à 3ans était de 87 % lorsque DSUVmax>66 % contre 33 % lorsque DSUVmax<66 % (p<0,0001). Les mêmes résultats étaient obtenus pour DSULmax (p<0,0001), mais pas pour DMTV (p=0,55). Les critères qualitatifs de Deauville n’étaient pas significatifs (survie globale à 3ans 81 % versus 44 %, p=0,11). Toutefois, le rapport SULmax/hepaticSULmean<5 était prometteur (survie à 3ans 84 % vs 33 %, p<0,0001).
Conclusions |
Dans le lymphome associé au VIH, les paramètres quantitatifs DSUVmax et DSULmax de la TEP-FDG intermédiaire ont montré une meilleure valeur prédictive pour la survie globale que les critères de Deauville. S’ils ne sont pas réalisables (en l’absence de TEP initiale), le rapport SULmax/hepaticSULmean semble prometteur. Ces résultats doivent être confirmés sur une population plus large en tenant compte des sous types de lymphomes associés au VIH avant de guider une désescalade thérapeutique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 39 - N° 3
P. 251 - mai 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?