Prise en charge des infections urinaires de l’enfant. Recommandations du groupe de pathologie infectieuse pédiatrique de la Société française de pédiatrie et de la Société de pathologie infectieuse de langue française - 18/05/15
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Résumé |
Le dépistage des infections urinaires (IU) passe par le recours aux bandelettes urinaires dès l’âge de 1 mois, qui doit être plus fréquent (grade A). La confirmation de l’IU par l’examen cytobactériologique des urines (ECBU) doit, à chaque fois que nécessaire, privilégier d’autres modes de prélèvement que la poche à urines : prélèvement au jet, cathétérisme urétral, voire, ponction sus-pubienne (grade A). Le pourcentage de souches de E. coli, producteur de bêtalactamases à spectre étendu (BLSE) isolées dans les infections urinaires de l’enfant inférieur à 10 %, ne justifie pas de bouleverser les recommandations de 2007 (grade B). Une augmentation de l’utilisation des carbapénèmes en première intention représente un danger écologique majeur et expose au risque d’infections intraitables. Le groupe d’expert recommande pour les infections urinaires fébriles : (1) de récupérer le plus rapidement possible le résultat d’antibiogramme, pour adapter au plus tôt le traitement à une éventuelle souche résistante ; (2) de privilégier les traitements initiaux par aminosides (notamment l’amikacine) qui restent actifs sur la majorité des souches BLSE, en monothérapie pour les patients pris en charge aux urgences pédiatriques et/ou hospitalisés ; (3) la ceftriaxone (intraveineuse [IV] ou intramusculaire [IM]) reste un traitement adapté pour les patients vus aux urgences ou en ambulatoire tant que le pourcentage de souche d’entérobactéries productrices de BLSE restera faible ; (4) l’utilisation d’emblée par voie orale du céfixime (grade B) est envisageable dans les cas des pyélonéphrites aiguës (PNA) sans signe de gravité et à bas risque définis par : âge>3 mois, état général conservé, durée d’évolution de la fièvre<4jours, absence de comorbidité associée, d’antécédents d’infection urinaire, d’uropathie et d’antibiothérapie préalable dans les 3 derniers mois ; (5) le relais oral des traitements parentéraux est guidé les tests de sensibilité in vitro, en essayant d’épargner l’usage de céphalosporines orales pour limiter la sélection de résistances bactériennes. La durée habituelle du traitement étant de 10jours. Sauf situation particulière, il n’y a pas lieu de prescrire une cystographie rétrograde ou une antibioprophylaxie après une première pyélonéphrite. Pour les cystites, le groupe d’experts recommande, d’une part, la réalisation systématique de l’ECBU et la prescription initiale, avant les résultats de l’ECBU d’un des 3 antibiotiques suivants par voie orale : amoxicilline-acide clavulanique, cotrimoxale, céfixime. La durée totale du traitement antibiotique est de 5jours avec adaptation du traitement en fonction de l’évolution clinique et de l’antibiogramme.
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Urine dipsticks have to be used more frequently for the screening of urinary tract infections (UTI) in febrile infants and children (grade A). Confirmation of the UTI by urine culture should prefer other methods of sampling than the urine bag: sampling jet, urethral catheterization, or pubic puncture (grade A). The percentage of Escherichia coli producing extended-spectrum beta-lactamases (ESBL) in children accounts for less than 10 % in France and does not justify revising the 2007 recommendations (grade B). An increase in the use of carbapenems in first-line treatment is a major environmental hazard and exposes the patient to the risk of untreatable infections. For febrile UTI, the expert group recommended: (1) recover the results of susceptibility testing as soon as possible to quickly adapt treatment for possible resistant strains; (2) favor initial treatment with aminoglycosides (particularly amikacin) which remain active in the majority of ESBL strains for patients seen in the pediatric emergency department and/or hospital; (3) ceftriaxone (IV or IM) remains an appropriate treatment for patients seen in the emergency department or outpatient clinic because the percentage of ESBL-producing enterobacteria strains remains low; (4) use oral cefixime (grade B) in nonsevere cases and low-risk patients defined as age>3months, general condition preserved, disease duration of fever<4days, no associated comorbidity, and no history of urinary tract infection, uropathy, or prior antibiotic therapy in the last 3months; (5) oral relay for parenteral treatment is guided by in vitro susceptibility testing, in an attempt to reduce the use of oral cephalosporins to limit the selection of resistant bacterial strains. The total duration of treatment recommended is usually 10days. Except for special circumstances, there is no need to prescribe retrograde cystography or antibiotic prophylaxis after a first febrile urinary tract infection. For cystitis, the panel recommends systematic urinalysis and initial prescription before the results of the urine culture of one of the three following oral antibiotics: amoxicillin-clavulanate, cotrimoxazole, cefixime. The total duration of antibiotic treatment is 5days to tailor treatment based on clinical progression and antibiotic susceptibility.
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Vol 22 - N° 6
P. 665-671 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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