Caractéristiques phénotypiques de l’hypercalcémie hypocalciurie familiale de type 1 : à propos de 76 observations - 19/05/15
pour le
centre de référence des maladies rares du métabolisme du calcium et du phosphore
Résumé |
Contexte |
L’hypercalcémie hypocalciurie familiale de type 1 (HHF1) est secondaire à des mutations hétérozygotes inhibitrices du gène codant pour le récepteur sensible au calcium (CaSR). Peu d’études récentes se sont intéressées aux caractéristiques phénotypiques de ces patients.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective multicentrique observationnelle incluant des patients présentant une mutation hétérozygote inhibitrice du CaSR diagnostiquée à l’âge adulte entre 2001 et 2012.
Résultats |
Soixante-seize patients âgés en moyenne de 48ans (15–76), lors de la découverte de l’hypercalcémie, ont été inclus. L’hypercalcémie a été découverte sur un bilan de routine chez 21/58 patients (36 %), lors d’une enquête familiale chez 8/58 patients (14 %), devant une asthénie chez 7/58 (12 %), devant une ostéoporose chez 5/58 patients (9 %). Cliniquement les patients présentaient : une hypertension artérielle 31/56 (55 %), une asthénie 23/52 (44 %), des troubles digestifs 17/52 (33 %), des troubles psychiatriques 17/54 (31 %), un antécédent de chondrocalcinose 12/49 (24 %), de fractures 8/55 (15 %), de coliques néphrétiques 7/53 (13 %). La calcémie médiane était à 2,75mmol/L (25e–75e percentile : 2,63–2,86), la parathormone médiane était à 47pg/mL (28,5–68,5), et la calciurie médiane à 2,80mmol/24h (1,90–4,11), soit 2mg/kg/24h. L’ostéodensitométrie diagnostiquait une ostéoporose chez 6/35 patients (17 %), et une ostéopénie chez 15/35 (43 %). L’échographie rénale retrouvait des lithiases rénales chez 7/30 patients (23 %). Une chirurgie parathyroïdienne a été réalisée chez 17 patients (22 %). L’anatomopathologie des parathyroïdes révélait un adénome parathyroïdien chez 2 patients (14 %) et une hyperplasie parathyroïdienne chez 10 patients (64 %).
Conclusion |
Le diagnostic différentiel clinique de l’HHFB avec l’hyperparathyroïdie primaire est difficile. Ce piège diagnostique doit être bien connu du clinicien. En effet, la présence de signes cliniques d’hypercalcémie, des calcémies supérieures à 2,9mmol/L, une calciurie élevée, une ostéoporose fracturaire, des lithiases rénales, ou la présence d’un adénome parathyroïdien ne permettent pas d’exclure le diagnostic.
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Vol 76 - N° 2
P. 188-189 - mai 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.