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Décès d’une alcoolique chronique par baclofène dans un cadre suicidaire chez un sujet naïf - 29/05/15

Doi : 10.1016/j.toxac.2015.03.110 
Pascal Kintz a, b, , Carole Jamey a, Annie Géraut a, Jean-Sébastien Raul a
a Institut de médecine légale, 11, rue Humann, 67000 Strasbourg, France 
b X-Pertise consulting, 84, route de Saverne, 67205 Oberhausbergen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Initialement prescrit pour ses propriétés dans le traitement de la spasticité, le baclofène a été proposé depuis 2013 dans l’approche thérapeutique du sevrage alcoolique. Les auteurs rapportent le décès d’une femme de 35ans, connue comme alcoolique chronique et qui aurait été traitée par baclofène. Elle a été découverte par sa mère étendue dans son lit. L’autopsie, pratiquée 2jours après, n’a pas mis en évidence de lésion traumatique suspecte, à l’exclusion de stigmates d’épisodes de chutes rapportées quelques jours avant le décès (sous l’influence de l’éthanol). L’analyse toxicologique de référence a retrouvé une alcoolémie nulle, l’absence de tout stupéfiant et de médicament, à l’exclusion d’une exposition massive au baclofène. L’analyse par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse en tandem après simple précipitation par l’acétonitrile en présence de baclofène-d4 utilisé comme standard interne a permis l’identification et la quantification du baclofène dans le sang périphérique à 4149ng/mL. Il ne semble pas y avoir de redistribution, le sang cardiaque étant à 3980ng/mL. L’analyse des cheveux par segmentation (3×2cm), après incubation dans le méthanol, n’a pas permis d’identifier du baclofène, malgré une limite de quantification à 20pg/mg, à l’opposé des informations communiquées par les enquêteurs.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Baclofen has been widely prescribed in the treatment of spasticity. Since 2013, the drug has been approved as a novel pharmacotherapy for the treatment of alcoholism. The authors report the death of a 35-year-old woman, known as chronic excessive alcohol drinker, supposed to be under baclofen therapy. She was found by her mother, lying in her bed. The autopsy, performed 2 days after death, did not evidence traumatic wound, except some signs of drops that occurred some days before, under the influence of alcohol. Toxicological analyses demonstrated the absence of ethanol in blood, the absence of any drug of abuse and the presence of a large amount of baclofen. The drug was analysed by liquid chromatography coupled to tandem mass spectrometry after acetonitrile precipitation in presence of baclofen-d4, used as internal standard. Baclofen tested positive in femoral blood at 4149ng/mL, with no apparent drug redistribution, as the cardiac blood was tested at 3980ng/mL. Massive concentration was found in urine (99,189ng/mL), while bile (2747ng/mL) did not show drug sequestration. The hair specimen was tested for baclofen after methanol incubation on 3×2cm segment. The results (LOQ at 20pg/mg) have indicated that the subject was not under baclofen therapy at the time of death, on the opposite to the claims of the police forces.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Baclofène, Intoxication, Sevrage alcoolique, Analyse, Cheveux

Keywords : Baclofen, Intoxication, Alcoholism, Alcohol abstinence, Analysis, Hair


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Vol 27 - N° 2

P. 117-120 - juin 2015 Retour au numéro
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