Hésitation vaccinale et conduite à risque en santé - 04/06/15
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Résumé |
Tuteur méthodologique |
Dr A. Mayet, Centre d’épidémiologie et de santé publique des Armées, Marseille, France.
Tuteur thématique |
Dr F. Berger, Centre d’épidémiologie et de santé publique des Armées, Marseille, France.
Laboratoire d’accueil |
Inserm, UMR 912 SESSTIM, Marseille, France (Directeur : J.-P. Moatti).
Données fournies par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, Saint-Denis, France.
État de la question |
L’hésitation vaccinale est un comportement de plus en plus fréquent mettant en difficulté les politiques de prévention en santé. Certaines études ont rapporté que les fumeurs seraient moins vaccinés contre la grippe ou le HPV. L’objectif de notre étude était d’évaluer la présence et la stabilité des associations entre l’opinion ou la pratique vaccinale déclarée en général et la consommation de substances psychoactives en population française, lors de deux enquêtes successives, dont l’une fut réalisée pendant la pandémie grippale H1N1.
Population et méthodes |
Nous avons utilisé les données des baromètres santé 2005 (n=21 923) et 2010 (n=6588), enquêtes transversales en population française, pour les personnes âgées de 15 à 64ans. Les associations entre opinion vaccinale, pratique vaccinale (vaccins à jour) déclarée et la consommation de substances psychoactives (tabac, alcool, cannabis et autres drogues illicites) ont été étudiées par régressions logistiques multinomiales.
Résultats |
Il n’existait pas d’association stable entre l’opinion vaccinale en général et l’usage de substances psychoactives. Nous avons observé en analyse multivariée, en prenant comme référence les personnes « à jour de leurs vaccinations » un défaut de pratique vaccinale déclarée parmi les fumeurs réguliers de tabac (OR variant entre 1,29 et 2,61 ; p<0,0001) et les consommateurs de drogues illicites durant la vie (hors cannabis) (OR variant entre 1,31 et 1,37 ; p<0,02), indépendant de l’opinion vaccinale et de l’année d’enquête.
Conclusion |
Nos résultats suggèrent que les fumeurs réguliers, quelle que soit leur opinion et le contexte, sont moins à jour de leur vaccination en population générale. Ces résultats nécessitent des études plus spécifiques afin d’identifier les facteurs motivationnels pouvant influencer ces comportements.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Vaccination, Tabac, Drogue illicite, Pratique, Opinion
Plan
Vol 63 - N° 3
P. 217-218 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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