Avec le développement et le déploiement des nouvelles technologies sans fil depuis une vingtaine d’années, un nombre croissant de systèmes de communication et d’interconnexions entre objets utilisent les ondes électromagnétiques dans le domaine des radiofréquences. Ainsi, il existe de nombreuses sources de radiofréquences dans notre environnement quotidien (téléphone mobile, antennes relais, Wi-Fi, etc.). Parmi celles-ci, le téléphone mobile est de loin la principale source d’exposition. Concernant la question des effets sanitaires des radiofréquences, il n’est pas possible aujourd’hui d’établir un lien de causalité entre les quelques effets biologiques décrits et d’éventuels effets sur la santé qui en résulteraient. Le risque de gliome n’est, quant à lui, pas significativement modifié par l’utilisation des téléphones mobiles en population générale pour des durées d’observation de moins de 15ans. Cependant, les données disponibles actuellement ne permettent pas d’exclure, parmi les utilisateurs « intensifs », une augmentation d’incidence faible des gliomes ou un risque qui se manifesterait pour des durées d’induction supérieures à 15ans. Face aux incertitudes qui entourent l’évaluation des risques liés aux radiofréquences, certaines personnes souhaitant réduire leurs expositions se dotent de dispositifs « anti-ondes ». Cependant, l’efficacité des dispositifs dits « anti-ondes » est loin d’être établie, leur usage pourrait même être contre-productif. Afin de maîtriser les niveaux d’exposition aux radiofréquences, l’ANSES recommande aux utilisateurs intensifs de téléphonie mobile de privilégier des téléphones mobiles affichant un faible niveau de DAS et d’utiliser un kit mains-libres.

With the development and deployment of new wireless technologies over the last twenty years, an increasing number of communication systems and interconnections between objects use electromagnetic waves in the radiofrequency (RF) range. Many sources of radiofrequency waves are therefore present in our everyday environment (mobile phones, base station antennas, Wi-Fi, etc.). Among these, mobile phones are by far the most frequent source of exposure. With regard to the health effects of radiofrequency waves, it is not currently possible to establish a causal link between the rare biological effects described and any potential health effects that might result from them. The risk of glioma is not significantly modified by the use of mobile phones in the general population for periods of observation under 15 years. However, for “intensive” users, the available data do not make it possible to exclude with certainty a possible low increase in incidence of glioma risk or a risk for induction periods longer than 15 years. Faced with the uncertainties of radiofrequency wave risk assessment, some people wish to reduce their exposure by buying so-called “RF shielding” devices. However, the effectiveness of these devices has not yet been confirmed, and their use could even be counterproductive. In order to control exposure levels to RF, ANSES recommends that intensive mobile phone users choose mobile phones with a low specific absorption rate (SAR) and that they use a hands-free kit.