La tomographie à émission de positons (TEP) au ¹⁸ F-fluorodésoxyglucose a fait la preuve de son intérêt dans l'étude du bilan d'extension de nombreux cancers. Le but de ce travail est d'évaluer, de façon rétrospective, son intérêt dans le suivi des cancers colorectaux et d'apprécier son impact sur la prise en charge de ces malades.

Cinquante-quatre malades opérés d'un cancer du côlon (n = 20) ou du rectum (n = 34) et suspects de présenter une récidive ont été étudiés pour comparer la tomographie à positons et les techniques d'exploration conventionnelle (radiographie thoracique, TDM, échographie, coloscopie, ...).

La TEP apparaissait aussi sensible et plus spécifique que les explorations conventionnelles pour la détection des lésions individuelles (sensibilité 75% vs 70,8%, et spécificité 63% vs 21 %). Elle détectait le même nombre de récidives (35/39 malades) mais conduisait à un moindre nombre de surévaluations (5 vs 12). Une modification positive de la prise en charge thérapeutique était induite par la TEP chez 17/54 malades (indication chirurgicale : 9 cas ; chirurgie évitée ou limitée : 8 cas). Dans les 5 cas où les indications fournies par la TEP étaient erronées, l'impact négatif potentiel était annulé par les résultats des autres examens.

La tomographie à positons au ¹⁸ F-fluorodésoxyglucose s'avère aussi sensible et plus spécifique que l'ensemble de l'exploration conventionnelle pour le bilan d'extension des récidives de cancer colorectal. Elle induit une modification de la prise en charge dans 31,5% des cas. Ces résultats doivent être confirmés par une étude prospective.

Positron emission tomography (PET) has been shown useful for the staging of patients with various carcinomas.

We have applied this technique to 54 cases of colorectal carcinoma and compared it to conventional imaging techniques.

PET had moderately higher sensitivity and specificity than conventional techniques to detect individual lesion sites (75% vs 70.8% and 63% vs 21% respectively). It detected the same number of patients with recurrences (35/39) but overestimated disease less frequently (5 cases vs 12). PET favorably influenced therapeutic management in 17 patients, indicating different or additional surgery in 9 while avoiding surgery with curative intent or unnecessary surgery in 8. In 5 cases, erroneous information provided by PET could be corrected by conventional imaging techniques.

We conclude that PET appears to provide complementary information useful for staging patients with colorectal carcinomas. It can significantly modify patients management. These data should be confirmed by a prospective study.