Diagnostics différentiels devant une épiglottite granulomateuse - 11/06/15
Résumé |
Nous rapportons le cas d’une patiente de 21ans qui avait pour antécédent principal une adénite cervicale en 2012. L’exérèse chirurgicale d’un ganglion rapportait un granulome épithélioïde et giganto-cellulaire. Puis la patiente était par la suite perdue de vue. En 2014, elle était réhospitalisée pour altération de l’état général associée à une détresse respiratoire en rapport avec une épiglottite inflammatoire constatée à l’examen ORL. L’analyse histologique des multiples biopsies laryngées étagées retrouvait des granulomes épithélioïdes et giganto-cellulaires. Dans un premier temps, dans l’hypothèse d’une tuberculose laryngée, la patiente était traitée par quadri-antibiothérapie d’épreuve. Devant la persistance d’une dyspnée laryngée à quinze jours, une corticothérapie à la dose d’1mg/kg, associée à 3 bolus intraveineux, étaient débutés permettant une amélioration clinique lentement progressive. Un bilan exhaustif immunologique et infectieux était effectué et normal (en particulier quantiféron, PCR BK, ARN16S, PCR Wipple, ANCA, ECA). La TEP TDM, réalisée 3jours après l’introduction des corticoïdes, ne montrait aucun hypermétabolisme suspect. Le diagnostic de sarcoïdose laryngée était retenu au vu de la négativité du bilan infectieux et de la chronologie avec l’atteinte ganglionnaire cervicale initiale puis secondairement laryngée (malgré la négativité de l’ECA). Le traitement antituberculeux était arrêté et la corticothérapie poursuivie. L’atteinte laryngée de la sarcoïdose est rare et le plus souvent associée à d’autres atteintes extrathoraciques de la maladie. Son traitement nécessite de fortes doses de corticoïdes d’une durée prolongée de plusieurs années.
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Vol 32 - N° 5
P. 555 - mai 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.