Prévenir et traiter les complications des injectables dans le rajeunissement facial - 17/06/15
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Résumé |
Dans un premier temps : rappel des effets secondaires, de la conduite à tenir préventive et curative. Dans un deuxième temps échanges et discussion avec des photos. Les complications existent bien sûr. L’AH a le grand avantage d’être complètement résorbable et de pouvoir être détruit avec la hyaluronidase si nécessaire. Ces complications peuvent être dues au produit, au patient, au médecin et bien souvent à une association de responsabilités, pas toujours évidentes à discerner.
(1) Les produits aujourd’hui sont sûrs, rappel BDDE inf. à 2 PPM. Mais les AH sont tous différents : taille particules,±acérées, concentrées, leur immunogenicité et leur hydrophilie.
Rappel sur ce qu’on ne devrait plus voir avec les non resorbables.
(2) Les patients :
– Interrogatoire ±±±±, Examen ±±±±.
– Contre-indications absolues :
– Hypersensibilité à l’acide hyaluronique, à la lidocaïne ;
– Maladie auto-immune active, soins d’orthodontie sévères ;
– Grossesse, allaitement, enfants (indications esthétiques) ?
– Ne pas utiliser dans les zones présentant une inflammation cutanée/ou des processus infectieux actifs (acné, herpès, etc.), dans des zones préalablement traitées avec un filler permanent ?
– Ne pas utiliser simultanément à un traitement au laser ablatif, des peelings chimiques profonds ou une dermabrasion ;
– Contre-indications relatives* :
– Épilepsie non traitée, diabète non contrôlé, cicatrisation hypertrophique, porphyrie,
– Précautions d’emploi :
– Ne pas injecter plus de 1mL par zone de traitement au cours de chaque session et ne pas injecter plus de 0,3mL par site d’injection,
– Prendre connaissance des injections précédentes d’un filler sur le même site (fillers permanents, semi-permanents, non connus, fils et implants),
– Recommander que le patient ne se maquille pas les 12 premières heures suivantes,
– Utiliser une crème de soin neuve non ouverte (échantillon),
– Éviter d’injecter chez athlètes (dopage), si mauvaise hygiène dentaire, soins dentaires ou d’orthodontie maxillofaciale en cours,
– Des antécédents d’allergie sévère de type anaphylactique ?
– Médicaments réduisant ou inhibant le métabolisme hépatique ?
– Anticoagulants,
– ATCD de maladies auto-immunes ou maladie du tissu conjonctif mixte,
– Des antécédents de troubles de la conduction cardiaque ?
– ATCD de complications avec l’AH,
– Infection à streptocoque récente dans les deux semaines précédentes,
– Recommander d’éviter un massage excessif de la région pendant quelques jours,
– NB Importance du stress, de la douleur,
– Importance d’injecter dans la décontraction.
(3) Médecin
– Erreur technique souvent :
– Mauvais choix de produit par manque de formation ou parce que l’on veut terminer l’ampoule, importance du choix de départ si budget serré,
– Mesusage volontaire : association de toxine et d’AH,
– Mauvais niveau d’injection : un volumateur en surface,
– Quantité : trop de volume en même temps va engendrer des réactions de la peau, problèmes d’intégration du produit. Si pas assez : pas de résultat,
– Vitesse : idem pour la vitesse,
– Mauvaise identification des besoins,
– Mauvaise analyse du visage.
Cas particuliers :
– œdème prémalaire du à des injections antérieures au septum orbito-malaire,
ou derrière le septum orbitaire,
ou trop haut, trop profond ou too much,
ou trop superficielles antérieures au septum malaire : aspect de poches +++,
– Effet Tyndall
AH trop hydrophile et trop superficiel, teinte bleue avec la réfraction de la lumière,
– Nodules froids dus a un excès de produit si AH ou suite à produits permanents quiescents (différents des nodules « chauds » granulomes voir ensuite).
Malgré tout il existe des effets secondaires imprévisibles et imprévus, graves ou non
– Vasculaires
– Certains fréquents, rapides et bénins : oedème transitoires, hématomes,
– Prévention, traitement, précautions à prendre,
– Certains rares rapides et gravissimes : embol nécrose,
– Zones à risques :
– glabelle : vaisseaux petits/circulation collatérale faible,
– haut du SNG : artère faciale devient superficielle,
– SNP : artère angulaire superficielle,
– Arête nasale : artère dorsale du nez/circulation collatérale faible,
– Partie haute de la joue par compression de l’artère transverse,
– Inflammatoires,
– HS immédiate ou retardée (immédiate : oedème surtout lèvres, retardée : réactions nodulaires), soit nodule unique (quantité importante injectée, mal supportée par la peau pour une raison encore inconnue, soit nodules multiples : maladie systémique probable).
– Infectieux :
– Rapides : herpès, abcès (si unique, contamination durant le traitement, si multiples dans la seringue),
– Retardées : biofilm réveillé après nouvelle injection, impliqués dans la formation des granulomes. Très souvent, les patients ne savent pas ce qu’on leur a injecté avant,
Le mécontentement des patients fait aussi partie des effets secondaires.
– Particularités par zone :
– Lèvres : erreur technique : volume, ourlet, asymétrie, protrusion, retrotrusion, injections dans glandes, salivaires, Oedème par HIS, Granulomes ?? ?
– Marionnettes, menton ; visibilité, nodules,
– Glabelle : nécrose, visibilité,
– SNG : nécrose, visibilité. Pas de résultat par mauvaise analyse,
– Pommettes : malposition, asymétrie, nodule tardif, oedème malaire,
– Cerne, vallée des larmes : visibilité, oedème infiltré, Tyndall,
– Joues, cou : visibilité, nodules,
– Tempes : visibilité, vagues, trop ou pas assez,
– Front : visibilité, œdème, surcorrection,
– Nez : nécrose, malposition.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Acide hyaluronique, Rajeunissement facial
Plan
Vol 142 - N° 6-7S2
P. S327-S328 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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