Recours à l’automédication chez l’hypertendu noir africain : ses facteurs et ses conséquences - 18/06/15

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Résumé |
Introduction |
La pratique de l’automédication est sous-évaluée chez l’hypertendu noir africain.
But |
Évaluer le niveau d’automédication chez l’hypertendu noir africain et déterminer ses facteurs favorisant sa pratique et ses conséquences.
Patients et méthodes |
Étude prospective à visée descriptive et comparative de 612 hypertendus suivis depuis plus de 3mois à l’Institut de cardiologie d’Abidjan.
Résultats |
L’âge moyen était de 55,1ans. Dans 60,1 % des cas nos patients ont eu recours à l’automédication. L’usage des plantes et dérivés a été majoritairement utilisé (64,1 %). Les motifs de la pratique de l’automédication étaient dominés par l’influence de l’entourage (89,8 %) et la crainte ou l’existence d’effets indésirables du traitement antihypertenseur (54,9 %). Après analyse multivariée, les facteurs de l’automédication étaient l’âge (56,6ans vs 50,3ans, p<0,001), le revenu mensuel inférieur à 762 € (88 % vs 75,4 % ; OR=2,73 ; IC 95 % : 1,62–4,6 ; p<0,0001), l’obésité (70,4 % vs 35,6 % ; OR=1,24 ; IC 95 % : 0,75–1,15 ; p=0,037), les dyslipidémies (40,8 % vs 27,9 % ; OR=6,72 ; IC 95 % : 0,57–2,13 ; p=0,043), de même que la plurithérapie antihypertensive (61,7 % vs 51,4 % ; OR=2,27 ; IC 95 % : 0,25–0,97 ; p=0,037). Les conséquences de l’automédication étaient le mauvais contrôle de l’HTA (6,5 % vs 47,1 % ; OR=10,27 ; IC 95 % : 4,65–56,4 ; p=0,034), le retentissement de l’HTA sur les organes cibles (75 % vs 17,2 % ; OR=12,9 ; IC 95 % : 8,5–19,6 ; p=0,0001).
Conclusion |
L’automédication couramment pratiquée chez l’hypertendu noir africain comporte de nombreuses conséquences.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
Self-medication practice is under-evaluated among black African hypertensive patients.
Aim |
To assess the level of self-medication among black African hypertensive patients and to determine the factors favoring this practice and their consequences.
Methods |
Prospective study during a 3-month period including 612 hypertensive patients followed in Abidjan cardiology institute.
Results |
Mean age was 55.1. The patients had a self-medication use in 60.1% of cases. Medicinal plants and derived products were commonly involved. Self-medication use reasons were: influence of relatives (89.8%) and the fear of antihypertensive drugs adverses effects (54.9%). Multivariate analysis shows that factors of self-medication were age (56.6years vs. 50.3years, P<0.001), income less than 762 euros/month (88% vs. 75.4%; OR=2.73; 95% CI: 1.62–4.6; P<0,0001), obesity (70.4% vs. 35.6%; OR=1.24; 95% CI: 0.75–1.15; P=0.037), dyslipidemia (40.8% vs. 27.9%; OR=6.72; 95% CI: 0.57–2.13; P=0.043), antihypertensive association therapy (61.7% vs. 51.4%; OR=2.27; 95% CI: 0.25–0.97; P=0.037). Poor control of high blood pressure (HBP) was a consequence of self-medication (6.5% vs. 47.1%; OR=10.27; 95% CI: 4.65–56.4; P=0.034), repercussions of HBP on major organ (75% vs. 17.2%; OR=12.9; 95% CI: 8.5–19.6; P=0.0001).
Conclusion |
Self-medication is a common practice in African hypertensive patients. It has many consequences.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hypertension artérielle, Automédication, Afrique subsaharienne
Keywords : High blood pressure, Self-medication, Traditional medicine
Plan
Vol 64 - N° 3
P. 232-236 - juin 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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