La médecine générale en France de la Révolution à aujourd’hui : la métamorphose - 26/06/15
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Résumé |
Cent ans furent nécessaires, après la Révolution française, pour se débarrasser d’une médecine à deux vitesses basées sur les officiers de santé. La Charte de 1927 a posé cinq principes fondamentaux pour la pratique médicale : libre choix de son médecin, liberté de prescription, secret médical, contrôle des malades par les caisses d’assurance maladie, liberté tarifaire. Cette dernière ne survivra pas au décret Bacon (1960). L’organisation de la pratique médicale au cours du vingtième siècle sera marquée par le fleurissement des spécialités, le salariat des médecins spécialistes, la création des centres hospitalo-universitaires, la création de la Sécurité sociale. Celle-ci permettra l’accès aux soins pour tous et la solvabilité de la clientèle. Laissée pour compte, la médecine générale a dû se définir, poser ses missions, ses caractéristiques, ses compétences fondamentales entre 1973 et 2004. Spécialité médicale, sa formation spécifique s’est installée très lentement, à marche forcée et reste insuffisante. La création du Collège national des généralistes enseignants (1983), puis du Syndicat national des enseignants de médecine générale (2007) a fait bouger les lignes de démarcation entre la médecine générale libérale et l’université. Il reste beaucoup à faire pour tendre vers une équité entre cette spécialité et les autres, tant au sein de l’université que du regard sociétal. Les dernières évolutions de l’organisation des pratiques en médecine générale posent un grave problème éthique à travers l’altération du libre arbitre du patient et son objétisation économique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
It took one century, after the French Revolution, to get rid of a two-tier medicine based on medical officers. The 1927 Charter laid down five crucial principles for the medical practice: free choice of one's doctor, freedom of prescription, medical confidence, patients control by Social Security offices in charge of medical insurance, tariffs freedom. The last one has not survived the Bacon decree (1960). In the 20th century, the medical practice organisation has been marked by the development of specialties as standalone practices, salaried specialists, the establishment of teaching hospitals and of the Social Security system. The latter allows health care access for everyone and ensures patients’ solvency. Left behind, the general practice has been forced to define itself, set its missions, its characteristics, its essential competences between 1973 and 2004. Late recognized as full-fledged medical specialty, its specific teaching has been slowly, laboriously set up and remains insufficient. The creation of the National College of Teaching General Practioners (1983) and then of the National General Practice Teachers Union (2007) has moved the separating line between the general practice profession and the University. There is still a lot to do to reach some equity between this specialty and others, in the University as well as in the society. Recent changes in the general practice organisation raise a serious ethical problem through the alteration of the patient free will while being treated like a mere economic object.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Médecine générale, Histoire, Définition, Pratique, Éthique
Keywords : General practice, History, Definition, Practice, Ethic
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Vol 1 - N° 2
P. 283-288 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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