La capacité de l'imagerie classique à localiser les insulinomes et les gastrinomes est faible. L'échoendoscopie et la scintigraphie desrécepteurs de la somatostatine ont montré une bonne sensibilité pour la détection des tumeurs endocrines duodéno-pancréatiques. Le but de ce travail était d'évaluer la sensibilité de ces deux examens dans la localisation des insulinomes et gastrinomes.

Cette étude rétrospective portait sur 54 malades opérés d'insulinome (n = 29) ou de gastrinome (n = 26) entre mars 1991 et mars 2000 et qui ont eu au moins un des 2 examens testés. Quarante-deux malades ont eu une scintigraphie (17 avec insulinome, 25 avec gastrinome) et 47 une échoendoscopie (28 avec insulinome, 19 gastrinome). Un des 10 malades atteints de NEM 1 avait les deux types de tumeurs. Tous les diagnostics ont été confirmés à l'examen histologique.

La sensibilité de la scintigraphie pour la localisation des insulinomes était de 47 %. Il y a eu un faux positif. Celle de l'échoendoscopie était de 85 %. Pour les gastrinomes, la sensibilité de la scintigraphie était de 65 % pour les lésions situées dans le « triangle du gastrinome », 20 % pour les lésions pancréatiques gauches et 71 % pour les métastases à distance. La sensibilité de l'échoendoscopie était de 46% pour les lésions duodénales, 75 % pour les lésions pancréatiques et 57 % pour les atteintes ganglionnaires. L'association des 2 examens faisait passer la sensibilité à 94 %.

L'échoendoscopie et la scintigraphie des récepteurs de la somatostatine sont les examens de référence pour la détection des gastrinomes. L'association des 2 examens améliore la sensibilité. La place de la scintigraphie pour la localisation des insulinomes est limitée aux cas où l'échoendoscopie est négative.

The classic morphological techniques for the localization of insulinomas and gastrinomas are of limited value. Endoscopic ultrasonography and somatostatin receptor scintigraphy have shown high sensitivity for the detection of gastroenteropancreatic endocrine tumors. The aim of the study was to evaluate the sensitivity of endoscopic ultrasonography and that of somatostatin receptor scintigraphy in the localization of insulinomas and gastrinomas.

This retrospective study concerned 54 patients with insulinoma (n = 29) or gastrinoma (n = 26) operated on between March 1991 and March 2000 and who had at least one among the two tested examinations. Forty-two patients had scintigraphy (17 with insulinoma, 25 with gastrinoma), 47 had endoscopic ultrasonography (28 with insulinoma, 17 with gastrinoma). One of the ten patients with MEN 1 had both tumors. All diagnosis were confirmed by histologic examination.

The sensitivity of scintigraphy for the localization of insulinomas was 47%. There was one false positive. Sensitivity of endoscopic ultrasonography for insulinomas was 85%. The sensitivity of scintigraphy in the detection of gastrinomas was 65% for the tumors in the duodenopancreatic area, 20% for the tumors in the pancreatic tail and 71% for metastasis. The sensitivity of endoscopic ultrasonography was 46% for duodenal tumors, 75% for pancreatic tumors and 57% for lymph node metastasis. The combination of both localization studies increased sensitivity to 94%.

Endoscopic ultrasonography and somatostatin receptor scintigraphy are the gold standard for localization of gastrinomas. Association of both examinations increases the sensitivity. Scintigraphy for the detection of insulinomas should be performed when endoscopic ultrasonography is negative.