Cholestérol alimentaire et morbi/mortalité cardiovasculaire - 07/08/15
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Résumé |
Si l’hyper-cholestérolémie est un facteur de risque avéré des maladies cardiovasculaires, le rôle du cholestérol alimentaire dans la survenue de ces maladies reste discuté. À l’origine, les travaux d’Anitshkow chez le lapin ont montré qu’une alimentation riche en cholestérol se traduit par le développement de plaques d’athérome. Les études d’intervention chez l’homme ont examiné l’effet du cholestérol alimentaire et/ou des œufs sur les lipides plasmatiques, aboutissant à des résultats contradictoires. Elles ont également fait émerger la notion complexe d’hypo- et d’hyper-répondeur au cholestérol. L’épidémiologie observationnelle ne permet pas non plus de conclure à un effet délétère du cholestérol alimentaire chez l’homme. Néanmoins, chez les sujets diabétiques, une association positive entre la consommation et l’incidence des événements CV est retrouvée assez constamment, sans que l’on puisse l’expliquer de manière convaincante. Il n’existe pas d’essai clinique examinant l’impact des aliments riches en cholestérol sur la survenue des événements cardiovasculaires. Toutefois, les résultats des études MRFIT et PREDIMED, d’autre part, ne prônent pas en faveur de l’effet délétère du cholestérol alimentaire. À l’inverse, les travaux réalisés sur le transporteur intestinal du cholestérol NPC1L1 sont en faveur de l’intérêt d’inhiber l’absorption du cholestérol pour réduire l’incidence des maladies cardiovasculaires. L’ensemble des données disponibles n’est pas en faveur d’un rôle clé du cholestérol alimentaire dans la survenue des maladies cardiovasculaires. Elles ne permettent donc pas d’en faire une cible prioritaire du régime à proposer pour prévenir les maladies cardiovasculaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Even if hypercholesterolemia is a risk factor for cardiovascular (CV) disease (CVD), the role of dietary cholesterol remains controversial. Basically, the works of Anitshkow in rabbits have shown that a high cholesterol diet resulted in the development of atherosclerotic plaques. In man, intervention studies examined the effect of dietary cholesterol and/or eggs on plasma lipids, leading to conflicting results. They also brought out the complex concept of hypo- and hyper-responder to intestinal cholesterol. Nevertheless, observational epidemiology does not allow concluding about the deleterious effect of dietary cholesterol in humans. However, in diabetic patients, a positive association between consumption and the incidence of CV events is found fairly consistently, without clear explanation. It seems difficult to organize a specific clinical trial examining the impact of foods high in cholesterol on the occurrence of cardiovascular events. But, the results of the two major dietetic intervention studies (MRFIT and PREDIMED) argue against the deleterious effect of dietary cholesterol on CVD. Conversely, the studies on the pharmacological inhibition of intestinal transporter NPC1L1 cholesterol showed not only a decrease of LDL cholesterol level but also a decrease of CVD. But available data are not in favor of a key role of dietary cholesterol in the occurrence of CVD. They do not allow making it a priority target of the diet to prevent cardiovascular disease.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Œufs, Cholestérol, Maladies cardiovasculaires, Athérosclérose
Keywords : Eggs, Cholesterol, Cardiovascular disease, Atherosclerosis
Plan
☆ | Texte d’une conférence de Boris Hansel lors de la réunion du Groupe lipides et nutrition, le 18 novembre 2014. Publié dans OCL 2014; 22(2). |
Vol 50 - N° 4
P. 202-208 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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