Traitement de l'hépatite chronique C par interféron alpha et ribavirine - 29/02/08
Alexandre Pariente Rapporteurs : [1],
Ahmed Djilloul [1],
Jean-François Cadranel [2],
pour l'Association Nationale des Gastroentérologues des Hôpitaux Généraux (ANGH) [3],
[3]
Voir les affiliationsObjectifs |
L'applicabilité des résultats des essais contrôlés randomisés à la population générale est mal connue. Le but de ce travail prospectif était d'évaluer les résultats du traitement de l'hépatite chronique C par l'association d'interféron α et de ribavirine dans « la vraie vie ».
Méthodes |
Les médecins de 31 services d'hépato-gastroentérologie d'hôpitaux généraux français ont inclus dans un observatoire les malades traités pour hépatite chronique C en dehors de protocoles thérapeutiques. Les résultats ont été comparés à ceux du meilleur bras de l'essai européano-canadien publié en 1998 par Poynard et al.
Résultats |
262 malades « naïfs » ont été inclus. Ils étaient significativement plus âgés, plus souvent atteints de fibrose plus sévère (17 % de cirrhose), mais avaient une répartition équivalente pour le sexe, le mode de contamination et le génotype. Le taux de réponse virologique durable (37 %, IC 95 % : 31 %-43 %) n'était pas significativement inférieur (différence – 6 %, IC 95 % : – 18 % à + 6 %) à celui de l'étude de Poynard et al. Les résultats en fonction du nombre de facteurs de réponse étaient superposables. L'existence de comorbidités qui auraient conduit à ne pas inclure le malade dans l'essai de Poynard et al. (46 % de nos malades) avait une valeur prédictive négative indépendante pour la réponse virologique durable. Les effets indésirables ont été comparables.
Conclusions |
L'efficacité de l'association interféron α et ribavirine reste bonne dans « la vraie vie » mais dépend des caractéristiques de la population traitée. Les résultats des essais cliniques devraient être diffusés plus prudemment dans la population générale.
Treatment of chronic hepatitis C with interferon alpha and ribavirin. Results in “real life” |
Objectives |
The applicability of the results of controlled, randomised, therapeutic trials in the general population is not well known. The aim of this prospective study was to assess the results of the treatment of chronic hepatitis C with interferon alpha and ribavirin in “real life”.
Methods |
In an independent observatory, clinicians from 31 hepatogastroenterology units in French general hospitals registered patients treated with interferon alpha and ribavirin outside clinical trials. Results were compared with those of the best arm (twelve months of bitherapy) of the European-Canadian trial published in 1998 by Poynard et al.
Results |
262 naïve patients were included. Patients were significantly older, had more severe liver fibrosis, with cirrhosis in 17 percent, but were comparable for sex, contamination mode and viral genotype with those of the Poynard et al. trial. Sustained virological response rate (37%, IC 95%: 31-43%) was not significantly lower (difference 6%, IC 95%: – 18% to + 6%) than in the Poynard et al. trial. Results for response factors were similar. Comorbid conditions which would have prevented our inclusion of patients in the Poynard et al. trial were present in 46% and had an independant negative effect on sustained virological response rate. Side-effects were similar.
Conclusions |
The efficacy of the combination of interferon alpha and ribavirin remains good in real life, but depends on the characteristics of the treated population. The results of trials should be presented more cautiously to general population.
Plan
© 2003 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 27 - N° 6-7
P. 590-595 - juin 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.