S'abonner

Abcès hépatiques : diagnostic et prise en charge - 31/08/15

Doi : 10.1016/j.jchirv.2014.09.011 
S. Lardière-Deguelte a, E. Ragot b, c, K. Amroun a, T. Piardi a, S. Dokmak b, c, O. Bruno c, d, F. Appere a, A. Sibert c, d, C. Hoeffel e, D. Sommacale a, R. Kianmanesh a,
a Service of General, Digestive and Endocrine Surgery, Robert-Debré Hospital, Université de Reims Champagne-Ardenne, 51100 Reims, France 
b Service of Hepatobiliopancreatic and Liver Transplantation, Beaujon Hospital, AP–HP, 92110 Clichy, France 
c Université Denis Diderot, Paris 7, 75013 Paris, France 
d Service of Radiology, Beaujon Hospital, AP–HP, 92110 Clichy, France 
e Service of Radiology, Robert-Debré Hospital, 51100 Reims, France 

Auteur correspondant.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

pages 14
Iconographies 8
Vidéos 0
Autres 0

Résumé

La contamination du parenchyme hépatique responsable d’un abcès hépatique (AH) peut se faire par voie biliaire ou hématogène (artérielle ou portale), ou directement par contiguïté. Il s’agit d’une infection bactérienne, parasitaire ou très rarement fungique. En Occident, les AH les plus fréquents sont les AH bactériens qui ont une mortalité proche de 15 % essentiellement liée au terrain et à la persistance de la cause. En Asie du Sud-est et en Afrique, l’origine amibienne est la plus fréquente. Les étiologies des AH sont multiples, pathologie biliaire lithiasique (cholécystite, angiocholite), collection intra-abdominale (appendicite, sigmoïdite, abcès sur maladie de Crohn), et ischémie des voies biliaires secondaire à une duodéno-pancréatectomie céphalique, une transplantation hépatique, un geste interventionnel (radiofréquence, chimio-embolisation intra-artérielle), et/ou à un traumatisme hépatique. Plus rarement, les AH surviennent au décours d’une septicémie avec passage hépatique hématogène de germes aussi bien sur foie sain que sur des lésions pré-existantes (kystes biliaires, kystes hydatique, métastases kystiques ou nécrotiques). L’incidence des abcès hépatiques d’origine hématogène (artérielle) à Klebsiella pneumoniae est en augmentation et ce germe peut donner des métastases septiques à distance. Le diagnostic d’AH repose sur l’imagerie (échographie et/ou TDM) souvent complétée par une ponction à visée bactériologique. La stratégie thérapeutique comprend une antibiothérapie bactéricide adaptée aux germes, voire un drainage par voie transcutanée ou chirurgical et la suppression de la cause. La présence de bile dans le liquide de ponction ou de drainage signe son caractère communiquant avec l’arbre biliaire et doit conduire à la réalisation d’une bili-IRM à la recherche d’obstacle. Face à un AH, le clinicien doit solliciter l’avis d’un panel de spécialistes comportant un radiologue interventionnel, un chirurgien hépatobiliaire et un infectiologue. Ceci permet de déterminer l’origine et les mécanismes de l’abcès et ainsi proposer un traitement adapté à chaque situation. La sélection des malades ayant une contamination chronique de la bile (sphinctérotomie, anastomose bilio-digestive) avant radiofréquence et/ou chimio-embolisation et ceux ayant une sténose significative du tronc cœliaque avant une DPC permet d’éviter la survenue d’AH iatrogènes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Microbial contamination of the liver parenchyma leading to hepatic abscess (HA) can occur via the bile ducts or vessels (arterial or portal) or directly, by contiguity. Infection is usually bacterial, sometimes parasitic, or very rarely fungal. In the Western world, bacterial (pyogenic) HA is most prevalent; the mortality is high, approaching 15 %, due mostly to patient debilitation and persistence of the underlying cause. In South-East Asia and Africa, amebic infection is the most frequent cause. The etiologies of HA are multiple, including lithiasic biliary disease (cholecystitis, cholangitis), intra-abdominal collections (appendicitis, sigmoid diverticulitis, Crohn's disease), and bile duct ischemia secondary to pancreatoduodenectomy, liver transplantation, interventional techniques (radiofrequency ablation, intra-arterial chemo-embolization), and/or liver trauma. More rarely, HA occurs in the wake of septicemia either on healthy or pre-existing liver diseases (biliary cysts, hydatid cyst, cystic or necrotic metastases). The incidence of HA secondary to Klebsiella pneumoniae is increasing and can give rise to other distant septic metastases. The diagnosis of HA depends mainly on imaging (sonography and/or CT scan), with confirmation by needle aspiration for bacteriology studies. The therapeutic strategy consists of bactericidal antibiotics, adapted to the germs, sometimes in combination with percutaneous or surgical drainage, and control of the primary source. The presence of bile in the aspirate or drainage fluid attests to communication with the biliary tree and calls for biliary MRI looking for obstruction. When faced with HA, the attending physician should seek advice from a multi-specialty team, including an interventional radiologist, a hepatobiliary surgeon and an infectious disease specialist. This should help to determine the origin and mechanisms responsible for the abscess, and then propose the best appropriate treatment. The presence of chronic enteric biliary contamination (i.e., sphincterotomy, bilio-enterostomy) should be determined before performing radiofrequency ablation and/or chemo-embolization; substantial stenosis of the celiac trunk should be detected before performing pancreatoduodenectomy to help avoid iatrogenic HA.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Abcès hépatique, Étiologie, Diagnostic, Classification, Traitement

Keywords : Hepatic abscess, Etiology, Diagnosis, Classification, Management


Plan


 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Journal of Visceral Surgery, en utilisant le DOI ci-dessus.


© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 152 - N° 4

P. 233-246 - septembre 2015 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Le sarcome des tissus mous en France en 2015 : épidémiologie, classification et structuration de la prise en charge
  • C. Honoré, P. Méeus, E. Stoeckle, S. Bonvalot
| Article suivant Article suivant
  • Échographie peropératoire du foie
  • L. Schwarz, E. Vibert, A. Sa Cunha

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.