L’imagerie par tomographie par émission de positons des anévrismes de l’aorte abdominale - 03/09/15
Résumé |
Des études ont montré que l’imagerie par tomographie par émission de positons (TEP) du 18F-fluorodésoxyglucose (FDG) avait le potentiel pour aider à la stratification du risque évolutif des anévrismes de l’aorte abdominale (AAA). En particulier, on sait que la captation pariétale de FDG correspond, lorsqu’elle est intense, à une infiltration par des macrophages et à une augmentation de la protéolyse pariétale, deux paramètres jouant un rôle essentiel dans l’évolution des AAA. Cependant, en pratique clinique, une telle captation intense est rare et le plus souvent observée sur des anévrismes volumineux, lorsqu’il existe une indication d’intervention chirurgicale rapide : AAA symptomatique, AAA à croissance rapide. À l’inverse, la captation de FDG est généralement basse dans les petits AAA non compliqués, très probablement en raison d’une diminution de la densité cellulaire pariétale. Dans ces petits AAA, la captation de FDG pourrait suivre les phases de croissance, avec un très faible niveau initial et une augmentation synchrone à celle du volume, en accord avec ce que l’on connaît sur la nature inflammatoire de ces phases. Ces données sont intéressantes mais elles s’avèrent difficiles à utiliser en pratique clinique, pour prédire la croissance anévrismale à l’échelle individuelle. Cette prédiction est d’autant plus difficile que le FDG, qui reflète l’intensité du métabolisme glycolytique, est loin d’être un traceur spécifique des cellules inflammatoires. Dans les parois athéromateuses, le FDG peut être capté, non seulement par des cellules inflammatoires, mais aussi par des cellules endothéliales activées et surtout par les fibres musculaires lisses lorsque celles-ci sont dans un environnement inflammatoire. L’imagerie TEP des parois artérielles est aussi rendue difficile par la faible résolution spatiale des caméras actuelles. De nouvelles générations de caméras TEP ont une résolution spatiale bien meilleure, proche de 3mm et seront donc plus adaptées pour l’imagerie moléculaire des parois artérielles. De nouveaux traceurs, plus spécifiques de l’inflammation, sont en cours de développement, comme d’ailleurs des traceurs d’athérosclérose instable et de micro calcifications. Ainsi, dans l’avenir, l’imagerie TEP permettra très probablement de caractériser de mieux en mieux les phénomènes métaboliques accompagnant et/ou favorisant la croissance des AAA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tomographie par émission de positons, Anévrismes de l’aorte abdominale.
Plan
Vol 40 - N° 5
P. 297 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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