Durée optimale du traitement anticoagulant de la maladie veineuse thrombo-embolique - 03/09/15
Résumé |
La détermination de la durée optimale de traitement anticoagulant de la maladie veineuse thromboembolique (MVTE) repose sur l’identification des facteurs de risque de récidive, après arrêt d’un traitement anticoagulant, et les facteurs de risque hémorragique en cas de traitement prolongé. Deux résultats majeurs permettent désormais de guider cette évaluation. Premièrement, au-delà des 3 à 6 premiers mois de traitement anticoagulant, la prolongation du traitement sur 1 ou 2ans n’est pas associée à une réduction significative du risque de récidive ultérieur une fois le traitement interrompu. En d’autres termes, soit le risque est faible et un traitement de 3 ou 6 mois est suffisant, soit le risque est élevé et un traitement d’une durée non limitée doit être envisagé. L’identification adéquate des patients éligibles pour un traitement court ou non limité est donc plus que jamais cruciale. À ce titre, le deuxième résultat majeur est que cette identification repose sur la présence de variables cliniques déterminantes, les informations obtenues à partir des tests biologiques ou morphologiques étant en majorité marginales. Ainsi, le risque de récidive thromboembolique est faible lorsque l’épisode initial est provoqué par un facteur majeur et un traitement de 3 ou 6 mois est indiqué. En l’absence de facteurs provocants, le risque de récidive est élevé et fait envisager une durée non limitée de traitement anticoagulant, ce d’autant que la MVTE est une embolie pulmonaire, survient chez un homme, ou est associée à certains facteurs comme la présence d’une thrombophilie majeure ou de séquelles thrombotiques symptomatiques importantes. Afin de réduire le risque hémorragique lié au traitement anticoagulant, deux approches sont en cours de développement : des scores de prédictions de risque ont été dérivés et sont en cours de validation ; enfin, des modalités de prévention secondaire aussi efficaces mais associées à un risque hémorragique diminué sont en cours d’évaluation. Enfin, les patients ayant un cancer constituent une catégorie indépendante, à très haut risque de récidive, justifiant un traitement de 6 mois minimum et tant que le cancer est actif ou en cours de traitement ; de même, les patients ayant eu deux épisodes de MVTE non provoquées doivent être traités pour une durée non limitée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anticoagulation, Récidive thrombo-embolique
Plan
Vol 40 - N° 5
P. 301 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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