Évolution de l’incidence annuelle des patients hospitalisés et de la mortalité pour anévrismes de l’aorte abdominale en France entre 2000 et 2013 - 03/09/15
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Résumé |
Objectifs |
Les anévrismes de l’aorte abdominale (AAA) sont des pathologies graves présentant une létalité élevée, notamment en cas de rupture. L’objectif était d’estimer les taux de patients hospitalisés et la mortalité pour ces pathologies et d’analyser leurs évolutions temporelles.
Méthodes |
Les données d’hospitalisation de 2002 à 2013 ont été extraites des bases nationales du Programme de médicalisation des systèmes d’information. L’ensemble des patients hospitalisés pour AAA en diagnostic principal ont été inclus. Les certificats de décès, mentionnant un AAA en cause initiale ont été extraits de la base nationale des causes médicales de décès entre 2000 et 2011. Les taux bruts et standardisés de patients hospitalisés et de mortalité ont été calculés, et leurs évolutions temporelles étudiées en fonction du sexe et de l’âge.
Résultats |
En 2013, 9680 patients, dont 89 % d’hommes, ont été hospitalisés pour AAA non rompus (88,6 %) ou AAA rompus. La létalité hospitalière était de 2,9 % pour les AAA non rompus mais atteignait plus de 45 % en cas de rupture de l’anévrisme. Parmi les patients hospitalisés pour AAA sans rupture, 75 % ont été pris en charge chirurgicalement. Chez ces patients, la voie endovasculaire était privilégiée à la chirurgie ouverte (46,7 % vs 28,3 %). L’intervention chirurgicale était moins fréquente chez les femmes que chez les hommes, pour la voie ouverte (35,9 % chez les femmes vs 47,9 % chez les hommes) comme endovasculaire (24,7 % vs 28,7 % respectivement). Entre 2002 et 2013, les taux de patients hospitalisés pour AAA non rompus ont diminué chez les hommes (–6,1 %) et sont restés stables chez les femmes. Pour les AAA rompus, ils ont diminué aussi bien chez les hommes (–20,6 %) que les femmes (–25 %). En 2011, 1454 décès pour AAA (dont 63 % d’AAA rompus) ont été recensés. Entre 2000 et 2011, les taux de mortalité pour AAA non rompus ont diminué de 52,0 % chez les hommes et de 33,3 % chez les femmes, et de respectivement 52,3 % et 46,2 %, pour les AAA rompus.
Discussion |
La diminution de la prévalence du tabagisme et de l’hypertension artérielle a pu contribuer à une légère diminution de l’incidence des AAA induisant une baisse des hospitalisations chez les hommes. Chez les femmes, la stabilité pourrait être liée à une augmentation du tabagisme chez les femmes jeunes. Par ailleurs, l’amélioration de la prise en charge a largement contribué à la diminution importante de la mortalité entre 2000 et 2011.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anévrisme aorte abdominale, Épidémiologie
Plan
Vol 40 - N° 5
P. 303-304 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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