L’anxiété, marqueur d’artériopathie oblitérante des membres inférieurs en population africaine : étude EPIDEMCA - 03/09/15
Résumé |
Objectifs |
Quelques études transversales en population caucasienne ont suggéré une forte association entre les facteurs de risque psycho-sociaux et l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI). Aucune étude n’a été effectuée en population générale africaine où la prévalence de l’AOMI semble supérieure aux pays occidentaux.
Méthodes |
Tous les sujets âgés de plus de 64ans, vivant dans deux zones urbaines (Bangui et Brazzaville) et deux zones rurales (Nola et Gamboma) en République Centre Africaine (RCA) et République du Congo (ROC) ont été invités à participer. Les données démographiques, cliniques et biologiques ont été enregistrées et la mesure de l’Index de pression systolique (IPS) a été effectuée selon les recommandations en vigueur. Les troubles anxio-dépressifs ont été définis selon les critères GDS.
Résultats |
Parmi les 1815 participants (âge moyen 70,0ans ; 61,8 % femmes), la prévalence de l’anxiété est de 7,2 %, plus importante chez les sujets avec IPS≤0,9 que chez les sujets avec 0,9<IPS<1,4 (11,9 % vs 6,4 %, p=0,0017). La prévalence de l’anxiété chez les sujets AOMI est comparable entre les deux pays RCA (10,4 %) et RDC (13,1 %), p=0,5121. Après ajustement aux facteurs de risque cardiovasculaires ainsi qu’à tous les facteurs de risque psycho-sociaux, la présence de l’anxiété reste significativement associée avec l’AOMI (OR : 3,13 ; 95 CI 1,86–5,26 ; p<0,0001).
Conclusion |
L’anxiété est un marqueur de risque significativement associé à l’AOMI en population générale africaine. Le retentissement plus général de cette affection sur la qualité de vie reste à étudier.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Index de pression systolique, Anxiété, Afrique
Plan
Vol 40 - N° 5
P. 312 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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