Les venues des patients consultant pour problèmes respiratoires sont en constante augmentation ces dernières années, malgré le risque d’infection nosocomiale connu. Le recours aux urgences peut être expliqué par le ressenti « d’urgence » des patients, et par les problèmes de disponibilités des médecins en ville. L’objectif principal de cette étude est d’apprécier la pertinence des venues des patients aux urgences respiratoires.

L’étude a été réalisée aux urgences médico-chirurgicales du CHU Mustapha, Alger centre du 01 avril 2013 au 31 mars 2014, à l‘aide d’un questionnaire médical rempli par le médecin des urgences. La pertinence des venues a été jugée selon les signes cliniques de consultation et selon le devenir du patient au décours de la consultation.

Parmi les 11 192 patients inclus, les diagnostics les plus fréquemment retrouvés sont les crises d’asthme 2772 [24,8 %], les BPCO [broncho-pneumopathies chroniques obstructives] 1793 [16,0 %], les IRA hautes [infections respiratoires hautes] 4905 43,8 %, les IRA basses [infections respiratoires basses] 1722 15,4 %. L’examen était normal (10 %). Les venues ont été jugées pertinentes pour (39 %). Les facteurs associés à une venue jugée inappropriée sont : la précarité, la non-observance du traitement de base, la non-compréhension de la pathologie chronique, l’absence de suivi, de médecin traitant, la disponibilité d‘une prise en charge dans un temps inférieur à 40minutes, non adressés par une unité de santé de base.

Des séances d’éducation sanitaire pour patients porteurs de pathologie respiratoires chroniques préparation des unités de soins de bases pourrait être consacrée à l’information des patients et formation du personnel des unités de base. D’autres mesures de prévention consisteraient à favoriser la consultation « médecin de famille » auprès d’un médecin de ville après la sortie. Enfin, des plaquettes d’information ont été créées par des associations pour les patients.