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Œdème pulmonaire lésionnel après résection pulmonaire : valeur diagnostic de la concentration de pepsine dans les sécrétions bronchiques - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.264 
Alina Patrascu 1, Andy Musat 1, Talna Kortchinsky 2, Soly Fattal 3, Priscilla Amaru 2, François Stephan 2, Saida Rezaiguia-Delclaux 2,
1 Anesthésie 
2 Réanimation adulte 
3 Biochimie, centre chirurgical Marie-Lannelongue, Le Plessis-Robinson, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La chirurgie de résection pulmonaire (RP) est marquée en postopératoire dans 5 à 7 % des cas par la survenue d’un œdème pulmonaire lésionnel (acute lung injury [ALI]) à l’origine d’une importante morbi-mortalité [1]. Les étiologies de ces ALI sont multiples et parfois difficiles à documenter, source d’errance diagnostique. Parmi ces étiologies, l’inhalation pulmonaire de liquide gastrique (IP) reste un diagnostic d’exclusion. L’objectif de cette étude prospective est de valider le caractère diagnostique de l’augmentation de concentration de pepsine dans le produit d’aspiration bronchique en cas d’ALI par IP.

Patients et méthodes

Après accord du CCPPRB et information, les patients bénéficiant d’une RP ont été inclus dans l’étude prospective menée dans notre centre. Une aspiration bronchique (AB) a été réalisé (en postopératoire immédiat avant extubation, puis hors ventilation invasive de façon répétée si infiltrats radiologiques), pour dosage de pepsine (kit Elisa, seuil détecté 1pg/mL) et étude cytobactériologique (ECB). L’échantillon d’AB destiné au dosage de pepsine était congelé en présence d’acide citrique pour stabilisation de pepsine. Les dosages ont été réalisés en duplicata en insu. La concentration de pepsine a été comparée dans les groupes définis a posteriori :

– ALI ;

– absence d’ALI (témoin).

Ont été recueillis de manière prospective : les facteurs de risque d’inhalation préopératoires, les difficultés d’intubation peropératoire, l’apparition postopératoire d’un ALI (défini par la présence d’un infiltrat radiologique, pO2/FiO2<300mmHg, absence d’étiologie cardiogénique), les pneumopathies infectieuses (ECB de lavage broncho-alvéolaire ou AB), la durée de séjour en réanimation et le recours à une ventilation invasive.

Résultats

D’août 2013 à janvier 2014, au moins un prélèvement endobronchique a été réalisé chez 63 patients bénéficiant d’une chirurgie de RP. La pepsine a été dosée dans 41 échantillons d’AB, effectués chez 21 patients : 8 patients sans ALI (témoins) et 13 patients avec ALI. Aucun des patients n’a présenté de difficulté d’intubation ni de critère préopératoire d’IP. Une augmentation significative de la concentration de pepsine est notée chez les patients du groupe ALI comparée à celle des patients sans ALI (Fig. 1). Dans le groupe ALI, un patient a présenté une infection bactérienne documentée à j1 (premier dosage), 10 patients ont nécessité un séjour en réanimation>6jours, et la ventilation invasive a été nécessaire pour 2 patients.

Discussion

La concentration de pepsine est plus élevée en cas d’ALI dans les suites d’une RP. L’IP est une cause possible, avec ou sans infection bactérienne associée. Il existe une synthèse endogène possible de pepsine par les pneumocytes, potentiellement augmentée en cas d’ALI. Le dosage de la pepsine endogène permettrait de confirmer l’ALI secondaire à l’IP.

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Vol 1 - N° S1

P. A171 - septembre 2015 Retour au numéro
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