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Comparaison du temps de ventilation spontanée à l’air sans désaturation après extubation en pression positive versus l’extubation en aspiration au réveil d’une anesthésie générale - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.300 
Olivier Wira 1, Joel L’hermite 1, , Christel Castelli 2, Mehdi Toumi 1, Philippe Cuvillon 1, Jacques Ripart 1
1 Département anesthésie douleur 
2 Département BESPIM, CHU Caremeau, Nîmes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Des complications respiratoires après extubation surviennent chez 20 % des patients [1]. Parmi ces complications, l’hypoxémie est la plus fréquente, son incidence et sa sévérité pouvant être affectées par la technique d’extubation. Chaque minute sans désaturation après l’extubation permet, en cas de complications respiratoires, de recourir aux manœuvres thérapeutiques pour rétablir l’oxygénation dans de bonnes conditions de sécurité. L’extubation en pression positive (PP) est considérée comme la technique de référence, alors qu’aucune étude n’a validé son intérêt chez l’adulte. L’objectif principal de cet essai était d’évaluer et comparer le temps de ventilation spontanée à l’air sans désaturation (temps entre l’extubation et la survenue d’une SpO2<92 %) entre un groupe de patients ayant eu une AG avec une extubation en pression positive versus un 2e groupe avec une extubation en aspiration.

Patients et méthodes

Lors de cette étude prospective, contrôlée à deux bras parallèles, 68 patients âgés de 18 à 65ans, IMC<30, ASA 1 à 3, opérés d’une chirurgie orthopédique sous AG standardisée et intubé, ont été randomisés après obtention de leur consentement éclairé et accord du Comité de Protection des Personnes. Les patients étaient extubés en SSPI soit en pression positive (groupe PP : n=33), soit en aspiration (groupe ASP : n=35). Pendant les 10 premières minutes, la SpO2 était mesurée toutes les 30s. Une oxygénothérapie était mise en place si SpO2<92 %.

Résultats

Les deux groupes étaient comparables au point de vue démographiques et opératoires. Ni la proportion de patient ayant désaturé (SpO2<92 %), ni le délai d’apparition de SpO2<92 % durant les 10 premières minutes d’observation n’étaient statistiquement différents entre les deux groupes (Tableau 1). L’analyse de la survie de Kaplan-Meier, en définissant SpO2<92 % dans les 10 premières minutes comme l’évènement étudié, n’a pas mis en évidence de différence entre les deux groupes (Fig. 1).

Discussion

L’extubation en PP, en comparaison à l’extubation en aspiration, n’allonge pas la durée de ventilation spontanée à l’air sans désaturation après extubation chez l’adulte avec IMC<30, contrairement aux résultats d’une étude similaire en pédiatrie qui avait observé une durée de ventilation spontanée à l’air sans désaturation après extubation en PP multipliée par 3 [2]. L’absence de différence entre les deux groupes peut-être lié : aux manœuvres de recrutement en SSPI pas assez efficaces (PP) et/ou au retentissement de l’aspiration des réserves en O2 de la CRF pulmonaire moins important que prévu (ASP). Des études supplémentaires pourraient être menées pour évaluer et comparer ces deux techniques d’extubation dans d’autres modéles avec une CRF pulmonaire plus basse : patients adultes obèses (IMC>35) et/ou chirurgie digestive.

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Vol 1 - N° S1

P. A196-A197 - septembre 2015 Retour au numéro
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