Évaluation rétrospective de l’association CEFOTAXIME-FOSFOMYCINE comme antibiothérapie probabiliste des infections neuroméningées nosocomiales - 07/09/15
, Hélène Braud, Anne Li, Thomas Clavier, Benoit Veber, Bertrand DureuilRésumé |
Introduction |
L’association CEFOTAXIME-FOSFOMYCINE a été validée par Portier et al. dans le traitement des méningites nosocomiales de l’adulte [1]. Cette association a été pourtant remise en cause du fait de son risque d’inefficacité [2] amenant même à l’émission de recommandations à l’étranger préconisant l’utilisation d’une antibiothérapie probabiliste à plus large spectre. Nous avons voulu évaluer la sensibilité à cette antibiothérapie probabiliste des souches bactériennes retrouvées dans les infections neuroméningées nosocomiales au sein de l’unité de neuroréanimation du CHU de Rouen.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude épidémiologique, observationnelle, rétrospective et monocentrique au sein de l’unité de réanimation neurochirurgicale du CHU de Rouen. Les prélèvements de liquide céphalo-rachidien avec une culture positive ont été recueillis sur une période de 5ans (du 01/01/2009 au 31/12/2013). En cas d’infection neuro-méningée nosocomiale confirmée, le profil bactérien (famille, résistances naturelle et acquises), le type d’infection (précoce ou tardive) ainsi que la sensibilité au traitement empirique (paramètre principal) étaient analysés. Les données générales des patients ont été relevées.
Résultats |
Sur 5ans d’étude, 91 méningites nosocomiales chez 83 patients (sex-ratio H/F de 1,075 ; 52±11,5ans) ont été relevées permettant l’identification de 98 bactéries (Tableau 1). Trente et un pour cent des infections étaient précoces. Le taux de résistance au traitement empirique par CEFOTAXIME-FOSFOMYCINE était de 37 % (CGP résistants 25 %, BGN résistants 49 %).
Discussion |
Dans notre population le taux de résistance au traitement probabiliste communément utilisé en cas d’infection neuro-méningée nosocomiale est de 37 %. Ce type d’infection sévère nécessite un traitement rapidement efficace afin de diminuer la morbi-mortalité. Ces résultats nous ont amené à modifier nos pratiques en instaurant un protocole d’antibiothérapie probabiliste à plus large spectre par Meropenem+Vancomycine comme le préconise la société savante d’infectiologie américaine (IDSA) [3]. L’efficacité de ce nouveau protocole est en cours d’évaluation dans le service.
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Vol 1 - N° S1
P. A218-A219 - septembre 2015 Retour au numéro
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