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Intérêt de la pupillométrie dans la gestion de l’analgésie peropératoire des cœlioscopies en gynécologie. Étude pilote - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.034 
Léa Petry 1, , Florence Vial 1, Philippe Guerci 2, Nourredine Baka 1, Delphine Herbain 1, Yves Schwartz 1, Hervé Bouaziz 1
1 Anesthésie, maternité régionale, Nancy, France 
2 Departement d’anesthésie, CHU Brabois, Nancy, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Contrairement à la profondeur d’anesthésie et au bloc neuromusculaire, la qualité de l’analgésie peropératoire est difficile à évaluer. En l’absence de matériel spécifique, l’administration de morphiniques peropératoire se base essentiellement sur la survenue de modifications hémodynamiques. La cœlioscopie est une intervention s’accompagnant de modifications hémodynamiques propres pouvant être interprétées à tort comme une insuffisance d’analgésie. L’analyse du réflexe de dilatation pupillaire (RDP) pourrait être un outil intéressant dans ce contexte. Le but de cette étude était d’observer, à l’aide de la pupillométrie, la pertinence des prescriptions de morphiniques peropératoires au décours de cœlioscopies.

Matériel et méthodes

Étude pilote, prospective, observationnelle, monocentrique menée à la maternité régionale de Nancy avec l’accord du Comité d’éthique d’établissement. Inclusions après information, et consentement, de patientes bénéficiant d’une cœlioscopie gynécologique programmée. Une anesthésie IV standardisée était réalisée en mode AIVOC (propofol/rémifentanil). Les posologies de rémifentanil étaient adaptées selon les habitudes de l’anesthésiste, celui-ci étant en aveugle des mesures de RDP. Les mesures de pupillométrie étaient effectuées avec le vidéo pupillomètre AlgiScan™. Une mesure de RDP était réalisée à l’induction, lors de la laryngoscopie, à l’incision, au pneumopéritoine puis toutes les dix minutes à partir de l’incision.

Résultats

Cinquante-cinq patientes, d’âge moyen 42,6ans (±12,1), ont été incluses. Lors de la laryngoscopie, 13 patientes (24 %) présentaient un RDP>13 % sans hypertension ou tachycardie associées. Sur les 42 patientes (76 %) présentant un RDP<13 % à la laryngoscopie, 40 patientes (95 %) présentaient une hypotension de même qu’à l’incision, 53 patientes (72 %). Après l’incision, aucun épisode d’hypertension/tachycardie peropératoire (14,5 %, n=8 à M10 ; 9 %, n=2 à M60) n’était associé à un RDP>13 %. Ils étaient majoritairement observés au décours du pneumopéritoine (44 %, n=17, dont 7,3 %, n=4 à T-pneumopéritoine). En peropératoire, 54 patientes (98 %) ont eu au moins un épisode d’hypotension/bradycardie. Tous ces épisodes d’hypotension/bradycardie étaient associés à un RDP<13 % (Fig. 1). En postopératoire, les scores d’EVS ne différaient pas en fonction de la consommation de rémifentanil peropératoire (p=0,1451). Chez les patientes nauséeuses (7,3 %, n=4), la concentration de rémifentanil rapportée au temps ne différait pas (13,54±3,02 vs 16,54±5,18 ; p=0,3271) des patientes non nauséeuses.

Discussion

Ces résultats confirment que les modifications hémodynamiques peropératoires sont un mauvais reflet de l’analgésie peropératoire tout particulièrement en cas de chirurgie ayant un impact hémodynamique propre comme les cœlioscopies. L’utilisation de la pupillométrie s’avérerait un outil intéressant dans ce contexte pour titrer les agents morphiniques et limiter les épisodes d’hypotension peropératoires.

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Vol 1 - N° S1

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