Intérêt d’un système à rayonnement proche infrarouge (Veinsite® Vuetek® scientific) pour la pose des voies veineuses périphériques chez l’enfant - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
Le but de l’étude est d’évaluer l’apport de la technique proche infrarouge dans la pose des voies veineuses périphériques en anesthésie et en réanimation pédiatrique ; nous avons testé le Veinsite® (VS), casque projetant le rayonnement, permettant à la fois la vision directe de la zone à ponctionner (en baissant les yeux) et la vision infrarouge (en position tête haute dans le casque).
Matériel et méthodes |
Après accord du Comité d’éthique du CHU d’Angers, étude prospective sur 2 mois (janvier–février 2015). Huit MAR pédiatres formés à la pratique du VS (pose de 6 cathéters : courbe d’apprentissage) l’ont utilisé :
– au bloc opératoire : pour tout enfant devant être opéré et donc perfusé ; une première tentative de pose de voie veineuse est faite, classiquement, par le senior ; si échec, utilisation du VS ;
– pour tout enfant devant avoir une pose de voie veineuse, venant de différents secteurs (urgence, chirurgie, oncologie…) : en cas d’échec, l’équipe de réanimation est sollicitée.
En cas d’échec après une tentative par l’infirmière de réanimation, le VS est utilisé. Le VS pouvait également être utilisé d’emblée. Pour chaque enfant, recueil des données démographiques (âge, poids, taille, IMC, indice de Fitzpatrick, sexe, état clinique), utilisation d’EMLA, de N2O, de Sevoflurane ; qualité des veines : visibilité (bonne, faible, nulle), palpation après garrot (bonne, faible, nulle), présence d’hématome et/ou de ponctions. Statistiques : logiciel SPSS.
Résultats |
(1) Au bloc opératoire : 359 enfants, âge (médiane [extrêmes]) : 5,5ans (1 jour–18ans), poids : 18kg (2,7–123), taille 112cm (48–194), IMC : 16(10–43), sexe (garçons 64 %), Fitzpatrick phototype VI : 2 %. Pas de pathologie aiguë. Sevoflurane utilisé dans 90 %, EMLA dans 6 %. Visibilité des veines (bonne : 71 %, nulle : 8,3 %), palpation (bonne : 56,8 %, nulle 20,3 %). Utilisation du VS dans 14 % des cas. Réussite dans 100 % des cas (1 seul essai dans 78 %, 2 dans 12 %, maximum : 5 essais chez 2 enfants). Choix d’emblée du VS dans 2 % des cas. (2) En réanimation : 57 enfants, âge (médiane [extrêmes]) 7mois (1mois–18ans), poids 7,7kg (3–89), taille 69 (50–180), IMC : 17(12–33), sexe (garçons 68,4 %), Fitzpatrick VI : 10,5 %. Terrain (infection, deshydratation, multiples échecs ponction). N2O utilisé dans 14 % et EMLA 12,3 % des cas. Visibilité des veines (bonne 10,5 %, nulle 37 %), palpation (bonne 8,8 %, nulle 65 %). Ponctions sous VS chez 54 enfants (94,7 %). Réussite sous VS 89,5 % (au premier essai 53 % des cas, 2 essais 15,7 %, maxi 5 essais 1 enfant). Choix d’emblée du VS dans 35 % des cas.
Discussion |
Si au bloc, le VS, dans de bonnes conditions (enfant stable, sous anesthésie générale), a joué un rôle modeste mais appréciable, en réanimation, dans des conditions plus difficiles (enfants multi-piqués, deshydratés et/ou infectés, sans anesthésie générale) son apport a été déterminant. En fournissant une cartographie du système veineux périphérique, il a permis d’éviter la ponction de veines incapables d’accepter un cathéter (trop courtes, non linéaires, trop étroites), et d’en trouver d’autres non repérées cliniquement, raccourcissant ainsi la durée du geste et la douleur. Ce système peut apporter également une aide pour des opérateurs moins entraînés que ceux de notre étude.
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Vol 1 - N° S1
P. A264-A265 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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