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Simulation de situations critiques en chirurgie robotique : résultats préliminaires d’une méthode économique, interprofessionnelle et mobile - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.428 
Alexandre Eghiaian 1, , Stéphanie Suria 1, Aurelia Barraud 1, Pascal Baguenard 1, Charles Honoré 2, Léonor Benhaïm 2, Philippe Morice 2
1 Anesthesiologie 
2 Chirurgie générale, Gustave-Roussy Cancer Campus, Villejuif, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La chirurgie robotique est en plein essor. La gestion des urgences vitales (médicales et laparoconversions) est compliquée par les contraintes ergonomiques spécifiques du robot ce qui est préjudiciable pour la sécurité des patients [1]. La simulation permet aux équipes d’étudier ces contraintes, de les anticiper et d’adapter les protocoles. Nous présentons les premiers résultats d’une méthode de simulation peu coûteuse et adaptable.

Matériel et méthodes

Six heures de simulation dans la salle d’opération dédiée à cette chirurgie ont été organisées avec les référents en chirurgie robotique de Gustave-Roussy. Un mannequin basse-fidélité Gaumard® hybridé avec un simulateur procédural de type « pelvi trainer » permettant l’usage réel du robot et un simulateur de paramètres vitaux Prosim 8 (Fluke Medical®) ont été utilisés. Le robot Da Vinci Xi© d’Intuitive Surgical® a été déployé dans les conditions ergonomiques et matérielles reproduisant celles d’un patient opéré d’une chirurgie robotique pelvienne. Trois scénarios ont été étudiés : laparoconversion en urgence vitale pour hémorragie (LCV), arrêt cardiorespiratoire peropératoire (ACR), et retrait d’une pince bloquée (RPB). Une check list de retrait des bras du robot en urgence vitale entièrement inédite a été étudiée lors de ces scénarios.

Résultats

Des éléments spécifiques non encore envisagés ont été identifiés et des mesures correctrices ont été immédiatement appliquées :

– en cas de LCV : nécessité d’un écarteur abdominal disponible systématiquement dans en salle d’opération, modification de la position des bras du robot pour le retrait en urgence, nécessité de former les internes de chirurgie au retrait urgent du robot ;

– en cas d’ACR : difficulté de poses d’électrodes de défibrillateur ; l’absence de coordination entre le retrait du robot et le début de la réanimation a entraîné un temps de no flow de 70s. La mise en place de mesures correctrices a permis de réduire ce temps à 20s lors d’un 2e scénario ;

– en cas de RPB : localisation de l’ouitl spécifique diffusée et validée. Manipulation de celui-ci répétée en situation non urgente par les chirurgiens et les IBODE. Par extension la situation de déblocage en cas de panne éléctrique a été abordée.

Le contenu de la check list a ensuite été modifié et validé en conséquence (Fig. 1).

Discussion

Une simulation in situ hybride low cost, sans mannequin haute-fidélité, mais rapide à mettre en œuvre, a permis de reproduire les conditions de la chirurgie pelvienne robotique avec réalisme. Cela a rendu possible l’étude d’une check list spécifique et de son utilisation, ainsi que l’analyse précise des contraintes et des obstacles à la gestion des urgences restées latentes jusque-là. Ce type de simulation interprofessionnelle permettrait de mieux appréhender les situations critiques avant de démarrer l’activité de chirurgie robotique, et de former les divers acteurs, efficacement et à faible coût. La méthode sera renouvelée en chirurgie ORL avec les mêmes objectifs et pourrait confirmer son efficacité. Une check list spécifique sera aussi développée.

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Plan


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Vol 1 - N° S1

P. A280-A281 - septembre 2015 Retour au numéro
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  • Anxiété résiduelle après simulation haute-fidélité en anesthésie : étude observationnelle au CHU de Nîmes
  • Jean-Noël Evain, Lana Zoric, Dominique Garcia, Olivier Picard, Abdel Elannaz, Laurent Mattatia, SIMUH-Nîmes
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  • Évaluation du stress généré par un exercice de simulation in situ
  • Olivier Vincent, Yannick Brunin, Valérie Riccardetti de Grivel, Gilles Blasco, Guillaume Besch, Emmanuel Samain, Sébastien Pili Floury

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