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Analgésie postopératoire d’une chirurgie de Nuss chez l’enfant : péridurale thoracique versus rachimorphine - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.464 
Lucie Sabau 1, Kenza Britel 1, Christophe Glorion 2, Pierre Carli 1, Gilles Orliaguet 1, Olivier Gall 1,
1 Hôpital Necker–Enfants-Malades, Paris, France 
2 Orthopédie, hôpital Necker–Enfants-Malades, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La procédure chirurgicale « de Nuss » consiste à corriger le pectus excavatum en redressant le sternum grâce à la mise en place d’une barre métallique rétrosternale sous thoracoscopie [1]. Cette technique chirurgicale, bien que mini-invasive, est pourvoyeuse de douleurs postopératoires importantes. Différentes techniques d’analgésie périopératoire ont déjà été étudiées [2]. Le but de notre étude était de comparer l’analgésie postopératoire procurée par une péridurale thoracique (cathéter pendant 72heures) versus une rachimorphine (injection intrathécale unique de morphine 10μg/kg).

Matériel et méthodes

C’est une étude rétrospective et comparative. Tous les patients ayant bénéficié d’une chirurgie de Nuss entre janvier 2013 et janvier 2015 ont été inclus. Les patients ayant des douleurs chroniques ou bénéficiant d’une reprise chirurgicale ont été exclus. La stratégie d’analgésie postopératoire était identique chez tous les patients : analgésie locorégionale (péridurale thoracique ou rachimorphine) associée à une PCA morphine. Le critère de jugement principal était la consommation cumulée de morphine à 24heures postopératoire. Les critères de jugement secondaires étaient la consommation cumulée de morphine à 48 et 72heures, l’EVA maximale des 24, 48, 72 et 120heures, les effets indésirables de la morphine (nausées vomissements, somnolence, dépression respiratoire), le délai de mobilisation après la chirurgie et la durée d’hospitalisation. Les résultats sont présentés comme la médiane [minimal–maximal] pour les variables continues et en pourcentage pour les variables discrètes.

Résultats

Vingt-six patients âgés de 15 [11–17]ans ont été inclus dans l’étude. Sept patients (27 %) ont bénéficié d’une péridurale thoracique et 19patients (73 %) d’une rachimorphine. La consommation cumulée de morphine était significativement moins importante dans le groupe péridurale thoracique que dans le groupe rachimorphine à 24heures et à 48heures (Fig. 1). La consommation cumulée de morphine n’était plus significative entre les 2groupes à 72heures (Fig. 1). Les patients du groupe péridurale thoracique présentaient moins d’effets indésirables liés à la morphine (2patients (29 %) versus 15patients (79 %), p=0,03). Dans le groupe péridurale thoracique, un seul patient a présenté un effet indésirable (hypotension transitoire). Il n’y avait pas de différence significative entre les niveaux maximums de douleur des 2groupes à 24, 48, 72 et 120heures (Tableau 1). Le délai de mobilisation au fauteuil et la durée d’hospitalisation ne présentaient pas de différence significative entre les 2groupes (Tableau 1).

Discussion

La péridurale thoracique apporte un bénéfice les 3premiersjours après une chirurgie de Nuss. Notre étude est limitée par son caractère rétrospectif et par ses petits effectifs. Un recueil de données prospectif est en cours afin d’augmenter la puissance de l’étude.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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