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Création d’une équipe d’accès vasculaire dans un centre hospitalier intercommunal : réflexions, enjeux et premiers résultats après 18 mois - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.070 
Richard Faitg 1, , Maryline Bourges Blondel 2, Abderrahim Meziani 1, Virgile Seiffert 1, Mathilde Ulliel 1, Jeremy Mrozinsky 1, Fabrice Guilleminot 1
1 Anésthesie-réanimation chirurgie urgences, Thonon les Bains, France 
2 Pharmacie, hôpitaux du Leman, Thonon les Bains, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Après s’être interrogés sur nos pratiques et les besoins grandissant de traitements intraveineux prolongés, nous avons proposé la création d’une équipe d’accès vasculaire. Une démarche proactive par la sensibilisation des équipes soignantes aux besoins d’un accès vasculaire dans le même temps qu’une démarche diagnostique et thérapeutique lors de l’hospitalisation était le challenge proposé.

Matériel et méthodes

Après information de la direction hospitalière pour un engagement institutionnel et la sensibilisation d’une communauté médicale et de l’ensemble des soignants, nous avons mis en place une procédure simplifiée de programmation au cours des heures ouvrables. Une équipe d’accès vasculaire (médecins et infirmiers anesthésistes) prend en charge la pose, le suivi et la formation des équipes. La démarche qualité est facilitée par la création d’un formulaire informatique dans le dossier du patient. Mesure des paramètres de pose (origine du patient, type de cathéters, douleur à la pose, nombre de tentatives), des évènements, de la date et la cause du retrait.

Résultats

Au total, 598 cathéters ont été posés sur une période de 18 mois selon la technique du guide aiguille dont 145 cathéters Piccline dans une procédure de délégation et 453 cathéters Midline (ratio midline/piccline : 3/1). Soixante et 11 pour cent sont posés par les aides de l’équipe d’accès vasculaire et 24 % par les médecins anesthésistes. Les demandes de tentatives de reperfusions des patients en salle de réveil sont devenues exceptionnelles grâce à une démarche proactive des équipes soignantes dans les unités. L’ensemble des poses ont lieu en SSPI. Une seule tentative suffit dans 69 % des poses et moins de 3 tentatives dans 95 % des cas. Un échec de pose est constaté dans 4 % des cas. Une formation spécifique et interactive à l’utilisation des dispositifs intraveineux de longue durée pour le personnel est en cours d’élaboration ; il s’agit d’une demande fortement exprimée par les équipes de soins mais retardée par manque de disponibilité des formateurs. La possibilité pour le(s) infirmier(e)s de compléter le formulaire informatique de pose et de suivi dans le dossier médical du patient permet de mesurer les risques. Seulement 128 formulaires de suivi ont été complétés jusqu’au retrait du cathéter permettant une première approche du risque infectieux rapporté au temps. 105 midlines : durée moyenne utilisation : 17,3jours (SD=30,3) ; 5 cathéters infectés ; mesure du risque infectieux/1000jours d’utilisation : 0,64 %. 23 picclines : durée moyenne d’utilisation : 33,5jours (SD=60,2) ; 3 cathéters infectés ; mesure du risque infectieux/1000jours d’utilisation : 0,62 %.

Discussion

Enjeu institutionnel, approche bienveillante des patients, une démarche d’accès vasculaire repose sur la volonté forte d’une équipe. Répondre aux demandes, par une organisation définie et assurer une évaluation de l’activité constituent les fondements de notre travail. La disparition des demandes de réperfusions est le premier témoin de cette évolution, le suivi qualité notre principal objectif.

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