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Enquête sur la prise en charge des chocs anaphylactiques aux curares auprès des anesthésistes-réanimateurs de la région Picardie : de la déclaration à la consultation d’allergologie - 07/09/15

Doi : 10.1016/j.anrea.2015.07.102 
Sophie M. Romby 1, , Stéphanie Malaquin 2, Mélanie Perquin 1, Louise Badoux 2, Mélanie Levrard 2, Yazine Mahjoub 2, Nacim Ammenouche 2, François Tinturier 2, Norair Airapetian 2, Emmanuel Lorne 1, Herve Dupont 2
1 Anesthésie, Amiens, France 
2 Réanimation-chirurgicale, CHU d’Amiens, Amiens, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Depuis 2001, les recommandations de la SFAR [1] préconisent lors d’un choc anaphylactique (CA) une investigation immédiate par un bilan biologique puis une consultation d’allergologie à distance. Depuis 1984, il convient également de déclarer le CA au centre régional de pharmacovigilance [2]. Pourtant, peu de patients bénéficient d’une consultation et il existe une sous-déclaration manifeste. L’objectif de notre étude est d’évaluer, à l’échelon régional, la qualité de la déclaration des CA supposés aux curares par les médecins anesthésistes-réanimateurs (MAR) et l’accompagnement du patient jusqu’au diagnostic positif d’allergie.

Matériel et méthodes

Il s’agit d’une étude prospective descriptive observationnelle par questionnaire anonyme en ligne adressé aux MAR exerçant dans les centres hospitaliers de Picardie. Les résultats sont exprimés en pourcentage.

Résultats

Cent vingt-deux MAR ont été contactés, 50 en CHU et 72 en CHG. Soixante-1Xhuit ont répondu soit un taux de participation de 64 %. 68 % ont déjà été confronté à un CA, 41 % plus de 5 fois. Cinquante et un pour cent des MAR ont déjà été confrontés à un CA de grade 3 ou 4. Dix-sept pour cent des MAR déclarent « toujours » leurs CA quel que soit le grade : 15 % les grades 1, 40 % les grades 2, 64 % des grades 3 et 85 % les grades 4. 86 % des MAR au CHU déclarent via une feuille présente dans un kit dédié contre 39 % en CHG. Onze pour cent des MAR déclarent en ligne. Quatre-vignt-14 pour cent fournissent une description manuscrite et 38 % la feuille de surveillance per-anesthésique. Quatre-vingt-sept pour cent des MAR font un prélèvement de tryptase la 1re heure et la moitié répètent ce prélèvement la 2e heure. Soixante-treize pour cent des MAR informent « toujours » leur patient de l’existence d’une allergie, 53 % évoquent le produit suspecté et 75 % la nécessité de prévenir le MAR lors d’une anesthésie ultérieure. 41 % expliquent les modalités de la consultation d’allergologie. 23 % délivrent une carte provisoire d’allergie. Pour 73 % des MAR, le bilan biologique initial est suffisant pour faire le diagnostic. Tous les MAR interrogés ont un allergologue référent qui se trouve au CHU.

Discussion

Cette enquête a permis de mettre en évidence la sous-déclaration des CA. Pour les grades faibles, la déclaration est quasiment absente. Pour les autres, elle se fait principalement par papier. Nous nous demandons si la déclaration en ligne est connue. Le premier dosage de tryptase est correctement effectué mais n’est pas assez répété. L’information donnée au patient est très ciblée, mais la consultation d’allergologie est peu explicitée impliquant que peu de patients s’y rendent. Les recommandations quant à la carte provisoire d’allergie sont peu suivies.

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Plan


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Vol 1 - N° S1

P. A66-A67 - septembre 2015 Retour au numéro
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  • Surveillance postopératoire après choc anaphylactique per-anesthésique au CHU d’Amiens
  • Stéphanie Malaquin, Sophie Romby, Mélanie Perquin, Yazine Mahjoub, Louise Badoux, Mélanie Levrard, Nacim Ammenouche, Norair Airapetian, François Tinturier, Michel Andrejak, Emmanuel Lorne, Hervé Dupont
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  • Évaluation par simulation haute-fidélité de l’intérêt d’une checklist sur la prise en charge d’une situation d’urgence au bloc opératoire : exemple de l’hyperthermie maligne
  • Jean-Baptiste Hardy, Antoine Gouin, Cédric Damm, Vincent Compère, Benoit Veber, Bertrand Dureuil

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